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Actualités - CHRONOLOGIES

Médias - La proposition de Melhem Karam approuvée à l’unanimité - L’Union des journalistes arabes adopte une « définition du terrorisme »

Le bureau permanent de l’Union des journalistes arabes a adopté hier à l’unanimité de ses membres une proposition de «définition du terrorisme» présentée par le président du syndicat des journalistes Melhem Karam. Ce texte se propose d’établir une distinction nette entre les concepts de «terrorisme» et de «résistance». Le bureau de l’Union des journalistes arabes a achevé ses travaux hier au Caire en adoptant une résolution adoptant la proposition de M. Karam, qui avait été chargé auparavant de préparer ce texte. «Nous proposons cette formule de définition du terrorisme afin qu’elle devienne la référence qui prenne en considération les droits des Arabes et empêche les tentatives de dénaturation menées par Israël», a déclaré M. Karam à l’issue de la séance. Il a indiqué que cette proposition intervenait «à la suite de l’échec des Nations unies à définir le concept (de terrorisme) et de l’absence de toute mention à ce sujet dans la résolution 1 373 du Conseil de sécurité, adoptée il y a une dizaine de jours dans le cadre de la lutte antiterroriste». Cette résolution «n’a pas établi de distinction entre le concept de résistance pour la libération de la terre, un droit légitime et reconnu par les conventions internationales, et celui de terrorisme, qui est d’autant plus inacceptable que les Arabes en sont les premières victimes, du fait des agressions israéliennes et du terrorisme d’État organisé», a relevé M. Karam. «C’est pourquoi nous proposons une définition restrictive, scientifique et susceptible d’entraîner une adhésion collective destinée à effacer des esprits toute dénaturation exploitée par les ennemis des Arabes pour leur faire du tort», a-t-il ajouté. Selon le texte adopté, «le terrorisme est toute action agressive contre des civils innocents, de nature à semer la terreur, et destinée à exercer un chantage sous toutes ses formes. Il s’agit d’une action violente commise par un individu qui a désespéré d’obtenir gain de cause de la part d’instances de pouvoir censées, selon lui, lui rendre justice ou lui reconnaître des droits non légitimes mais que lui considère, à tort, comme étant légitimes». «La violence seule ne saurait être considérée comme étant du terrorisme, mais plutôt la violence dans le but d’exercer un chantage en posant des conditions inacceptables», poursuit le texte. Pour M. Karam, «la concrétisation de cette définition du terrorisme réside dans ce qu’accomplit Israël aujourd’hui contre les Palestiniens». «Scientifiquement, poursuit le texte, le terrorisme est un acte violent, criminel et destructeur pratiqué contre des individus, des groupes et des sociétés par des individus ou par des États. Il constitue une violation des principes qui régissent les relations de paix et de communication entre les gens, définis par la Charte des Nations unies (…). Il viole également de manière flagrante les valeurs suprêmes de l’humanité ainsi que les droits de l’homme». D’autre part, «le terrorisme peut revêtir deux formes, psychologique et matérielle», affirme le texte, selon lequel Israël les pratique tous deux. Pour les signataires, cette définition du terrorisme «rectifie la conception étroite qu’en donnent les États-Unis, une conception qui est d’abord politique et revancharde». «Les actions de la Résistance palestinienne, tout comme le combat français contre l’occupation hitlérienne, sont honorables. Au Liban, le Hezbollah est la colonne vertébrale de ce type de résistance, quoi qu’en pense le département d’État américain», a encore dit M. Karam.
Le bureau permanent de l’Union des journalistes arabes a adopté hier à l’unanimité de ses membres une proposition de «définition du terrorisme» présentée par le président du syndicat des journalistes Melhem Karam. Ce texte se propose d’établir une distinction nette entre les concepts de «terrorisme» et de «résistance». Le bureau de l’Union des journalistes arabes...