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Actualités - CHRONOLOGIES

sécurité - Un ancien de Esbat el-Ansar a tenté après le 11 septembre d’organiser des attentats anti-US au Liban - Arrestation à Tripoli de deux fondamentalistes liés - au réseau de Ben Laden

Les Forces de sécurité intérieure ont arrêté à Tripoli deux jeunes fondamentalistes accusés d’être affiliés à l’organisation Esbat el-Ansar et d’avoir entretenu des liens avec le réseau d’Oussama Ben Laden. Les deux suspects, Daniel Ahmed Samarji (22 ans) et Bilal Ali Osmane (26 ans), auraient reçu un soutien financier du réseau de Ben Laden à partir d’un «contact» répondant au nom de Abou Moujahed, établi à Copenhague, au Danemark. C’est ce qu’ont affirmé hier des sources judiciaires qui ont indiqué que les deux suspects ont été déférés devant le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Nasri Lahoud. Il ressort des premiers éléments de l’enquête que Daniel Ahmed Samarji est accusé d’avoir participé aux affrontements qui avaient opposé l’armée libanaise à des fondamentalistes sunnites dans le jurd de Denniyé, à la fin du mois de décembre 1999. Samarji a toutefois nié avoir été impliqué dans ces accrochages. Il aurait reconnu, par contre, avoir intégré le groupe de Bassam Kanj, alias Abou Aycha. Ce dernier avait été tué lors des événements de Denniyé. Samarji aurait indiqué aux enquêteurs qu’il a suivi un entraînement militaire intensif dans le cadre du groupe d’Abou Aycha. Son nom de guerre était Ziad. Le groupuscule en question organisait des causeries à caractère religieux dans plusieurs mosquées du Akkar et de Tripoli. Abou Aycha affirmait alors à ses partisans que «l’armée» qu’il s’employait à mettre sur pied et à entraîner était «l’armée de la Charia» qui était appelée à accomplir «des missions importantes et dangereuses». Samarji aurait reconnu, par ailleurs, qu’il s’était entraîné à l’utilisation de toutes sortes d’armes «avec des dizaines de volontaires dans le jurd de Denniyé et dans la banlieue de Tripoli». Il a fait connaissance, dans le cadre de cette organisation, avec Bilal Ali Osmane et Omar el-Iaali. L’entraînement suivi par ces volontaires comprenait des manœuvres dans des régions enneigées. Le suspect en question aurait souligné sur ce plan que le but de la mise sur pied de ces groupes de volontaires armés était de mener des opérations contre «des objectifs américains au Proche-Orient». Samarji a affirmé lors de son interrogatoire qu’il n’avait pas participé aux combats de Denniyé du fait qu’il avait été mis à l’écart du groupe d’Abou Aycha, après un différend apparu entre ce dernier et lui. Après les attentats terroristes du 11 septembre contre le World Trade Center, à New York, et le Pentagone, à Washington, Samarji aurait décidé de former une nouvelle organisation armée en vue de s’en prendre aux intérêts américains. Il aurait acheté des armes à cette fin et aurait reçu à cet effet un soutien financier d’Abou Moujahed, dont la véritable identité a été dévoilée par Samarji aux enquêteurs. Abou Moujahed s’était rendu au Danemark après les affrontements de Denniyé. Établi à Copenhague, Abou Moujahed était en contact avec le réseau de Ben Laden. Dans ce cadre, il envoyait une aide financière en dollars à Samarji par le biais de Bilal Osmane. Les contacts entre Samarji et Abou Moujahed étaient maintenus par l’intermédiaire d’Internet et du courrier électronique. Quant à Bilal Osmane, il a nié avoir été impliqué dans les événements de Denniyé. Il a reconnu avoir suivi un entraînement au maniement des armes et avoir participé à un cycle d’endoctrinement dans les mosquées de Tripoli et des villages du Akkar. Osmane a, d’autre part, admis qu’il jouait le rôle d’intermédiaire pour faire parvenir à Samarji l’aide financière transmise par Abou Moujahed à partir de Copenhague. Les deux suspects fondamentalistes ont été déférés devant le tribunal militaire sous le chef d’inculpation de «formation de cellules terroristes et de contrebande d’armes». Les accusations retenues contre Samarji et Osmane – accusés également d’avoir «planifié des actions terroristes» – tombent sous le coup des articles 5 et 6 de la loi du 11/1/1958, de l’article 201 du code pénal et des articles 72 et 75 de la loi sur les actes terroristes.
Les Forces de sécurité intérieure ont arrêté à Tripoli deux jeunes fondamentalistes accusés d’être affiliés à l’organisation Esbat el-Ansar et d’avoir entretenu des liens avec le réseau d’Oussama Ben Laden. Les deux suspects, Daniel Ahmed Samarji (22 ans) et Bilal Ali Osmane (26 ans), auraient reçu un soutien financier du réseau de Ben Laden à partir d’un...