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Actualités - CHRONOLOGIES

Quatre Palestiniens tués par l’armée israélienne

Comme lors de la guerre du Golfe de 1991, la principale contribution que les États-Unis attendent d’Israël dans leur offensive actuelle contre l’Afghanistan consiste à se faire oublier afin de ne pas provoquer la colère du monde musulman. Mais la poursuite des incidents sur le terrain, avec la mort lundi de quatre Palestiniens tués par l’armée israélienne dans des circonstances non élucidées, ne fait pas l’affaire de Washington, dans la mesure où elle risque de maintenir le conflit israélo-palestinien à l’avant-scène. Les violents affrontements survenus lundi dans le centre de Gaza entre police palestinienne et militants islamistes à la suite d’une manifestation antiaméricaine dispersée par la police pourraient toutefois, s’ils se poursuivent dans les prochains jours, rejeter au second plan l’intifada et faire ainsi le jeu d’Israël et des États-Unis. Car le militant islamiste Oussama Ben Laden, accusé par Washington d’avoir organisé les sanglants attentats du 11 septembre à New York et à Washington, compte apparemment utiliser à fond le conflit israélo-palestinien pour mobiliser les populations musulmanes contre les États-Unis. On l’a vu dès dimanche soir, peu après le début de l’offensive américaine et britannique contre l’Afghanistan, lorsque la chaîne d’information arabe al-Jazira a diffusé une vidéocassette dans laquelle Ben Laden justifiait son action en partie par les violences dont sont victimes les Palestiniens de la part de l’armée israélienne. Le gouvernement du Premier ministre Ariel Sharon réfute avec force depuis le 11 septembre l’existence d’un lien quelconque entre le conflit israélo-palestinien et les attentats antiaméricains. «Quiconque a étudié les positions de son organisation au cours des dernières années sait que sa préoccupation prioritaire est la péninsule arabique et que ses cibles prioritaires sont les régimes du Proche-Orient» soutenus par Washington, a affirmé un conseiller diplomatique de M. Sharon, Dore Gold, à propos de Ben Laden. Selon lui, le conflit israélo-palestinien constitue pour le milliardaire d’origine séoudienne un «subterfuge commode» afin de braquer les musulmans du monde entier contre les États-Unis. Dans un contexte aussi chargé, il reste donc essentiel pour les États-Unis que la tension diminue dans les territoires occupés, comme le président George W. Bush et son secrétaire d’État Colin Powell l’ont demandé avec insistance à M. Sharon depuis le 11 septembre. C’était là l’objet du cessez-le-feu décrété par les deux parties le 18 septembre, mais battu en brèche depuis lors, malgré une rencontre le 26 septembre entre le président Yasser Arafat et le chef de la diplomatie israélienne Shimon Peres. Dans l’immédiat, les Américains attendent donc de l’État juif qu’il maintienne le profil le plus bas possible. C’est déjà ce qu’avait fait l’État juif en 1991, lorsque les États-Unis, à la tête d’une coalition internationale comprenant des pays arabes modérés, s’étaient employés à libérer le Koweït de l’occupation irakienne. Selon le quotidien Haaretz (indépendant) de lundi, M. Sharon a décidé dimanche soir de mettre une sourdine aux pressions qu’il exerçait depuis plusieurs jours sur les États-Unis pour qu’ils ajoutent les organisations intégristes palestiniennes Hamas et Jihad islamique, ainsi que le Hezbollah, à la liste des 27 cibles terroristes rendue publique le 24 septembre par M. Bush. Dans sa première réaction officielle, M. Sharon avait annoncé dimanche soir avoir proposé aux États-Unis «toute l’aide possible» d’Israël.
Comme lors de la guerre du Golfe de 1991, la principale contribution que les États-Unis attendent d’Israël dans leur offensive actuelle contre l’Afghanistan consiste à se faire oublier afin de ne pas provoquer la colère du monde musulman. Mais la poursuite des incidents sur le terrain, avec la mort lundi de quatre Palestiniens tués par l’armée israélienne dans des...