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Actualités - CHRONOLOGIES

Cinq Awacs de l’Alliance atlantique détachés en renfort - Le territoire US sous l’ombrelle aérienne de l’Otan

L’Otan a mis en œuvre sa solidarité affichée avec Washington en décidant de redéployer cinq avions Awacs pour aider les Américains à assurer la surveillance de leur territoire au lendemain de leur attaque sur l’Afghanistan. À l’issue d’une réunion du Conseil permanent (ambassadeurs) de l’Alliance, le secrétaire général de l’Otan George Robertson a réitéré le «plein soutien» des alliés à cette opération militaire, menée selon lui de manière «ciblée» par les États-Unis en riposte aux attentats du 11 septembre. «Cette opération n’est pas dirigée contre le peuple d’Afghanistan. Les frappes visent les camps d’entraînement de terroristes d’el-Qaëda et les installations militaires du régime taliban en Afghanistan», a tenu à souligner Lord Robertson. Le redéploiement de 5 Awacs détenus collectivement par l’Otan, actuellement basés en Allemagne, «a été approuvé par acclamation» et devait être effectif sous 24 ou 48 heures, a-t-il assuré. Ainsi, «les appareils américains actuellement engagés dans ces opérations aux États-Unis pourront être dégagés pour des opérations menées ailleurs contre le terrorisme», a expliqué le secrétaire général. Selon un responsable de l’Alliance, les États-Unis ont aussi demandé à l’Alliance la mise à disposition des forces navales alliées en Méditerranée. Ces navires remplaceraient les bâtiments américains envoyés sur le théâtre des opérations. L’Otan détient en propre 25 avions de surveillance radar Awacs, basés à Geilenkirchen en Allemagne et à Waddington en Grande-Bretagne. Ces appareils, qui sont dotés au-dessus du fuselage d’un dôme radar, peuvent observer les positions des avions et navires ennemis ou alliés. De son côté, la force navale permanente de l’Otan en Méditerranée est composée de neuf navires qui peuvent être déployés rapidement: un destroyer (Grèce), sept frégates (Allemagne, Pays-Bas, Portugal, Espagne, Turquie, Grande-Bretagne et États-Unis) et un pétrolier ravitailleur (Allemagne). L’Alliance «continuera à apporter un soutien d’ordre militaire ou autre» aux États-Unis, a encore expliqué Lord Robertson, qui a souligné que plusieurs membres de l’Otan avaient apporté ce soutien à titre individuel durant l’opération lancée dimanche soir. La France a quant à elle proposé que ses Awacs renforcent leurs opérations de surveillance de l’espace aérien au-dessus de la Bosnie-Herzégovine afin de faciliter le redéploiement des avions radar de l’Otan vers les États-Unis. «La campagne pour éradiquer le terrorisme est entrée dans une nouvelle phase et se poursuivra sur de nombreux fronts avec détermination et patience», a estimé George Robertson, avant de se rendre comme prévu au Canada pour y rencontrer le Premier ministre Jean Chrétien. Il a annoncé qu’il se rendrait ensuite aux États-Unis, où il doit s’entretenir mercredi avec le président George W. Bush. Il lui offrira de vive voix «la promesse du total soutien de l’ensemble de l’Alliance atlantique à l’Amérique, en ces moments d’adversité». L’Otan avait activé jeudi dernier, pour la première fois de son histoire, l’article 5 de sa charte fondatrice qui oblige les alliés à la solidarité mutuelle en cas d’attaque organisée depui l’étranger. Mais les États-Unis ont toujours insisté sur leur volonté de rester les maîtres-d’œuvre de la riposte afin de ne pas être liés par une coalition aux modalités de fonctionnement trop contraignantes. Dimanche soir, après le début des frappes sur l’Afghanistan, un porte-parole de l’Otan avait pris acte du fait que l’Otan n’était pas en première ligne : «C’est d’abord une opération qui implique les États-Unis et la Grande-Bretagne», avait-il souligné.
L’Otan a mis en œuvre sa solidarité affichée avec Washington en décidant de redéployer cinq avions Awacs pour aider les Américains à assurer la surveillance de leur territoire au lendemain de leur attaque sur l’Afghanistan. À l’issue d’une réunion du Conseil permanent (ambassadeurs) de l’Alliance, le secrétaire général de l’Otan George Robertson a réitéré le...