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Actualités - CHRONOLOGIES

Londres, en état de guerre, se prépare - à une campagne de plusieurs semaines

Londres se préparait hier, après une première vague de bombardements américano-britanniques en Afghanistan, à une campagne militaire de plusieurs semaines, doublée d’efforts visant à obtenir dans la région le plus large soutien à l’opération liberté immuable. Les premières frappes américano-britanniques, en représailles aux attentats contre les États-Unis du 11 septembre, ont touché dans la nuit de dimanche à lundi trente cibles en Afghanistan, a annoncé le ministre britannique de la Défense Geoff Hoon. Cibles toutes militaires : des camps «terroristes» liés à Oussama Ben Laden, des aéroports militaires et des sites de défense antiaérienne des taliban, accusés de protéger le chef islamiste désigné comme commanditaire des attentats qui ont fait près de 5 500 morts à New York et à Washington. «C’est la première étape d’une campagne beaucoup plus longue», a prévenu Geoff Hoon, ajoutant qu’une offensive terrestre était ensuite «clairement une option». Les frappes ont été «efficaces» et elles ont causé des «dommages considérables», a affirmé pour sa part le ministre des Affaires étrangères Jack Straw, qui a également prévenu : la campagne militaire durera «des semaines». Un ou plusieurs des trois sous-marins britanniques qui se trouvent dans le Golfe ont participé à l’offensive en tirant des missiles Tomahawk sur une cible, a précisé le chef d’état-major britannique, l’amiral Sir Michael Boyce. Sans clairement l’afficher comme un but de guerre, le secrétaire au Foreign Office a estimé que l’effondrement du régime taliban serait «probablement» l’une des conséquences des opérations en cours. «Nous espérons beaucoup que l’une des conséquences de ces actions (...) sera que les taliban quittent le pouvoir. Nous pensons en effet que ce sera probablement le cas», a déclaré M. Straw. Mais Londres s’emploie à rassurer les pays voisins et Jack Straw a souligné que les frappes avaient été menées avec «beaucoup de précaution» et avec le souci d’éviter le maximum de victimes civiles. De même, Londres, comme Washington, veut éviter à tout prix qu’Oussama Ben Laden puisse, comme il a commencé à le faire, dépeindre le conflit comme une «guerre sainte» de l’islam contre les «impies». Le Premier ministre britannique Tony Blair, qui a mis sur pied un «cabinet de guerre», va donc donner lundi une interview sur la chaîne de télévision qatarienne al-Jazira, sur laquelle ont été diffusées dimanche soir les menaces d’Oussama Ben Laden. Il s’agit de signifier «très clairement au Moyen-Orient et à la région qu’il ne s’agit pas d’une guerre contre l’islam», a dit Downing Street. M. Blair prendra ensuite la parole, en fin de journée, devant la Chambre des communes réunie en séance extraordinaire, la troisième depuis le début de la crise née des attentats. Il devra rassurer à l’intérieur de son pays. En premier lieu, la communauté musulmane qui s’est dit «profondément attristée et gravement préoccupée».
Londres se préparait hier, après une première vague de bombardements américano-britanniques en Afghanistan, à une campagne militaire de plusieurs semaines, doublée d’efforts visant à obtenir dans la région le plus large soutien à l’opération liberté immuable. Les premières frappes américano-britanniques, en représailles aux attentats contre les États-Unis du 11...