Hommage - Statue en mémoire du notable beyrouthin près du Starco - Inauguration de la place Omar Daouk dans le centre-ville

Une place au nom de Omar Daouk, notable sunnite de Beyrouth de la première moitié du XXe siècle, a été inaugurée hier dans le centre-ville, dans le secteur de l’immeuble Starco. Un buste le représentant a été érigé dans la même région. La cérémonie organisée à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle place et de la statue a eu lieu en présence, notamment, du ministre Bahige Tabbarah, représentant le Premier ministre Rafic Hariri, des ministres Michel Pharaon, Ghazi Aridi et Béchara Merhej, des députés Adnan Arakgi, Bassem Yamout, Nabil Boustany, Walid Eido, Nasser Kandil, Mohammed Kabbani, Ghenwa Jalloul, Jean Oghassapian, Serge Ter Sarkissian et Hagop Kassardjian. Étaient également présents à la cérémonie les anciens députés Tammam Salam, Mohammed Youssef Beydoun et Sélim Diab, Mgr Sélim Ghazal, le mufti du Mont-Liban Mohammed Ali Jouzou, Mgr Khalil Abinader et Mgr Youssef Kallas ainsi que des responsables de Solidere et plusieurs personnalités du monde politique, économique et social. Omar Daouk a été président de la Chambre de commerce et d’industrie de Beyrouth au lendemain de la Première Guerre mondiale. Il a occupé ce poste pendant près de 30 ans, jusqu’à sa mort en novembre 1949. Né en 1874, il faisait partie d’une des plus grandes familles sunnites de Beyrouth. En 1915, il prend en charge la présidence de la municipalité de Beyrouth et axe principalement son action sur l’urbanisme de la capitale. On lui doit, notamment, les grands axes routiers de Beyrouth. Lors de la chute de l’empire ottoman, Omar Daouk est chargé de gouverner le pays par le wali ottoman, Ismaïl Hakki bey, le 1er octobre 1918, date du retrait des Ottomans de Beyrouth. Lorsque le roi Fayçal annonce la formation d’un gouvernement arabe à Damas sous la présidence de l’émir Saïd al-Jazaïri, il adresse le 30 septembre 1918 un message à Omar Daouk, lui demandant de former un gouvernement arabe à Beyrouth. Omar Daouk formera un tel gouvernement, mais lorsque les Français entrent au Liban, ils prennent le contrôle du pays des mains de Omar Daouk tout en lui demandant de rester à la tête de la présidence du conseil municipal de la ville de Beyrouth. Omar Daouk a également été pendant quelques mois président de l’association des Makassed, en 1913.