Vie politique - Kornet Chehwane n’a pas modifié son discours, affirme Souhaid

M. Farès Souhaid, député de Jbeil, a affirmé que les Assises de Kornet Chehwane – dont il fait partie – n’ont pas modifié leur discours politique, mais leur approche des dossiers locaux en raison des bouleversements à l’échelle internationale. «Il ne fait pas de doute que les attentats du 11 septembre (aux États-Unis) ont donné lieu à une nouvelle crise qui se répercute sur le monde arabe et plus particulièrement sur le Liban. Kornet Chehwane a réussi au cours des mois derniers à confirmer le droit des Libanais à être souverains et à gérer leurs propres affaires, sans avoir à en référer à une force régionale, sur base du principe de la coexistence au niveau politique et du document d’entente nationale sur le plan pratique», a-t-il indiqué samedi, dans une déclaration à l’agence al-Markaziya. Après avoir souligné que les Assises de Kornet Chehwane ont lancé «la dynamique de rééquilibrage des relations libano-syriennes qui semble être la clé de solution à tous les problèmes internes, sur les plans économique, social et politique, M. Souhaid a déclaré : Les Assises de Kornet Chehwane ne renonceront jamais à leur droit et à celui des Libanais à affirmer ce principe (de la souveraineté). Cependant, c’est leur approche des dossiers locaux qui a changé en raison de ce qui se passe dans le monde. Les Libanais restent attachés à leur droit à réclamer le redéploiement des forces syriennes en prévision de leur retrait du pays. Ils demeurent attachés aussi au principe de l’envoi de l’armée à la frontière (avec Israël) et à la réalisation de l’entente nationale». Le député de Jbeil a quand même fait état d’un changement au niveau du discours de Kornet Chehwane, mais dans le sens d’un renforcement des principes qu’il défend : «Il ne suffit pas, a-t-il dit, d’affirmer le droit des Libanais à l’indépendance pour que le monde se solidarise avec nous. Nous devons tous, à commencer par les Assises de Kornet Chehwane, en passant par la Rencontre démocratique (de M. Walid Joumblatt) et par toutes les forces vives de la société libanaise, prouver à l’opinion internationale que le renouvellement du rôle du Liban pourrait servir d’exemple au monde entier». Ce renouvellement, a expliqué M. Souhaid, «se fonde sur un renforcement de la coexistence pour qu’elle soit une source de richesse et non pas de tension, génératrice de violence». «Il a besoin, a-t-il poursuivi, d’un climat propice sur le double plan intérieur et extérieur pour qu’il puisse être réalisé». Le parlementaire a ainsi accusé l’État d’avoir «cherché au cours des dix dernières années à saper le principe de la coexistence en pratiquant la politique du vainqueur et du vaincu et en donnant à une partie de Libanais le sentiment qu’ils sont marginalisés : il s’agit tantôt des chrétiens, tantôt des musulmans».