Hammoud aujourd’hui à Qatar pour participer à la réunion de l’OCI

Le chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud, se rendra demain à Doha à la tête d’une délégation officielle pour participer à la réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères des pays de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) qui s’ouvrira mercredi à Qatar. Un seul sujet est inscrit à l’ordre du jour de la réunion : les répercussions des attentats terroristes du 11 septembre aux États-Unis dans le monde et sur la région. Les délibérations des ministres des Affaires étrangères seront axées sur les moyens de lutter contre le terrorisme, sur les démarches envisagées à l’échelle internationale à cette fin, ainsi que sur la situation dans les territoires autonomes. La réunion sera précédée d’une rencontre informelle, mardi, au cours de laquelle les chefs de la diplomatie des pays de l’OCI mettront la dernière main au communiqué qu’ils comptent publier aux termes de leurs discussions. Le Liban doit présenter à cette occasion un document de travail comportant quatre points principaux, selon notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane : – Le Liban condamne le terrorisme et estime qu’il doit être combattu. Il est disposé à appliquer ce qui lui est demandé sur ce plan, au niveau des services de renseignements, de la justice et du gel des avoirs des organisations terroristes, à condition que la lutte contre le terrorisme s’inscrive dans le cadre d’un effort mondial cautionné par les Nations unies, et se fondant sur les lois internationales. – Le Liban est favorable à une définition du terrorisme afin d’éviter les abus de la part de tout État autorisé, en vertu de la résolution 1373 des Nations unies, à lancer une attaque militaire contre un autre pays qui abriterait des terroristes ou des organisations terroristes. – Le Liban est favorable à la tenue d’un congrès international ayant pour thème «la lutte contre le terrorisme». – Il est primordial d’établir une distinction entre le terrorisme et la résistance à l’occupant. Le Liban tient à faire la différence entre les deux concepts, car la résolution 425 du Conseil de sécurité prévoyant le retrait total des forces israéliennes du Liban-Sud n’a pas été entièrement appliquée. Par conséquent, il est du droit du Hezbollah de résister à l’occupation. Le document de travail libanais demande aussi aux chefs de la diplomatie de l’OCI d’entériner cette distinction, «dans la mesure où les lois internationales, et notamment la Charte des droits de l’homme, soutiennent le droit des peuples à lutter pour libérer leurs territoires occupés».