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Actualités - OPINIONS

La bibliothèque publique de Baakline, un trésor culturel - « Aucune joie n’équivaut à la joie du savoir », Kamal Joumblatt

Située au cœur des montagnes du Chouf, à 40 km de Beyrouth, la seule bibliothèque publique au Liban accueille des Libanais venus de toutes les régions du pays. En l’an 2000, le nombre de visiteurs a atteint 38 555 personnes. Moderne, riche, paisible et vaste, elle offre une documentation pour tous les âges.D’une sinistre prison aux murs renforcés, afin d’empêcher les détenus de s’échapper, est apparue une bibliothèque aux portes ouvertes à tous et où l’éducation n’a pas de prix. La bibliothèque publique de Baakline offre une accessibilité illimitée à la recherche, à la documentation et à l’information. Elle a été fondée par le chef du PSP Walid Joumblatt en 1987 , après les travaux de restauration de l’édifice. La bibliothèque publique de Baakline relève, depuis 1996, du ministère de la Culture qui verse les salaires des employés, assure la maintenance des équipements, l’entretien des livres et couvre les autres dépenses essentielles. Le total des frais s’élève à environ 10 millions de livres par an. Une petite somme par rapport aux services que rendent les employés, rémunérés chacun 450 000 livres au maximum. Aujourd’hui, la bibliothèque de Baakline forme un important centre culturel qui présente des documents en plusieurs langues, notamment l’arabe, le français, l’anglais, l’italien, l’espagnol, le russe voire le chinois et le japonais. Ce centre est divisé en plusieurs salles de documentation, de recherche et de lecture dont deux importantes : la bibliothèque principale et la bibliothèque des enfants. Ces deux espaces offrent un matériel technologique et moderne comme des ordinateurs avec accès à l’Internet et des télévisions à écran géant pour la projection de films documentaires ou autres, et ce sans compter les livres et documents en arabe, anglais et français, les encyclopédies et les références mises à la disposition des élèves, des étudiants et d’autres visiteurs. La bibliothèque principale est pourvue de plus d’une section qui expose au public des recherches et études effectuées par des universitaires, ainsi qu’un centre de documentation en langue anglaise qui a été établi avec la coopération du consulat britannique. L’éducation gratuite La bibliothèque des enfants se caractérise par son décor qui plaît aux petits visiteurs de 5 ans à 14 ans. Elle offre des jeux éducatifs, des matériaux audiovisuels et plusieurs salles de lecture qui conviennent à chaque catégorie d’âge. Elle organise aussi des activités estivales pour inciter les enfants à la recherche et à la lecture. Il suffit de voir la grande collection d’archives, qui est extrêmement bien conservée depuis des années, pour découvrir que la librairie nationale est beaucoup plus qu’un centre d’information et de recherche, c’est un véritable musée culturel ! Et elle a du succès. Des milliers d’étudiants et de nombreux chercheurs viennent de toutes les régions du pays pour profiter de ce que leur offre la bibliothèque publique de Baakline. Mais si la culture est gratuite au Chouf, son prix est exorbitant dans Beyrouth et ses banlieues. Interrogé par L’Orient-Le Jour, le directeur de la bibliothèque publique de Baakline, Ghazi Saab, a indiqué que le ministère de la Culture prépare actuellement la création d’une importante bibliothèque, à Hadeth, dans le nouveau campus de l’Université libanaise. «Il est essentiel d’avoir une bibliothèque nationale à Beyrouth. Le projet, à mon avis, devrait prendre trois ans», estime M. Saab. La bibliothèque publique de Beyrouth devra fournir une éducation gratuite et inconditionnelle à tous ses visiteurs. Nul besoin d’une carte d’étudiant ou d’un abonnement, l’entrée sera ouverte à tous. Mais comme toute bibliothèque publique, elle fera face à certaines difficultés. C’est le cas d’ailleurs de la bibliothèque de Baakline. «Notre premier problème, et le plus important, est l’argent. Il nous faut de l’argent pour l’entretien des livres, des archives, des machines et de la bibliothèque en général. De plus, nous devons assumer le manque de personnel, ce qui ralentit le travail surtout quand nous recevons beaucoup de visiteurs. En fin de semaine, le nombre des étudiants peut atteindre parfois les 1 000 personnes», souligne en conclusion M. Saab.
Située au cœur des montagnes du Chouf, à 40 km de Beyrouth, la seule bibliothèque publique au Liban accueille des Libanais venus de toutes les régions du pays. En l’an 2000, le nombre de visiteurs a atteint 38 555 personnes. Moderne, riche, paisible et vaste, elle offre une documentation pour tous les âges.D’une sinistre prison aux murs renforcés, afin d’empêcher les...