Université - Les professeurs de l’UL réclament la désignation des doyens

Les professeurs à plein temps de l’Université libanaise (UL) ont porté leurs doléances devant le président de la Chambre Nabih Berry, qui les a reçus place de l’Étoile. À l’issue de la réunion, M. Bahige Rehbane, président de la Ligue des professeurs à plein temps de l’Université libanaise, a déclaré qu’elle a servi à informer M. Berry de «la négligence dont l’État fait preuve à l’égard de l’Université libanaise, notamment au niveau de la désignation des doyens des facultés». «Nous avons également fait part à M. Berry de notre inquiétude vis-à-vis des rumeurs sur une éventuelle réduction du budget de l’université au moment où le nombre d’étudiants passe de 70 000 à 90 000», a-t-il ajouté. M. Rehbane s’est ensuite demandé si le but de cette réduction est de «pousser les jeunes à s’inscrire dans les universités privées qui sont au nombre de 42 ou de les forcer à rester chez eux sans diplômes». Il a révélé que M. Berry avait «attentivement écouté» les revendications des professeurs, surtout au niveau des retenues sur les indemnités de fin de service et des conditions de la retraite. M. Rehbane a conclu en affirmant que les professeurs sont «disposés à faire face» à cette situation. De son côté, le Forum progressiste des professeurs de l’Université libanaise (UL) a appelé le gouvernement à désigner les doyens des différentes facultés qui sont sans titulaires depuis près d’un an déjà et a menacé de recourir à l’escalade. Dans un bulletin publié à l’issue de leur réunion hebdomadaire, les professeurs du Forum progressiste ont estimé que la persistance du gouvernement à refuser de désigner les doyens constitue une menace au bon fonctionnement de l’université en empêchant la constitution du conseil d’université. «Les gouvernements qui se respectent démissionnent en cas d’échec. Malgré son échec, l’actuel gouvernement demande aux professeurs d’assumer leurs responsabilités et invoque les circonstances difficiles que traverse le pays, comme c’est le cas dans tous les régimes totalitaires», a affirmé le bulletin. «Est-il nécessaire que plus de 70 000 étudiants descendent dans les rues pour que ce gouvernement se sente enfin concerné ?», a conclu le communiqué.