Hoss : Le résistant est-il un terroriste ?

Le discours de l’ancien chef du gouvernement Sélim Hoss devant la même assemblée était évidemment bien plus modéré que celui de Hassan Nasrallah. Grosso modo, tout en condamnant les attentats survenus aux États-Unis, il a souligné la nécessité de distinguer entre terrorisme et résistance. M. Hoss a rappelé dans ce cadre que l’Administration américaine a souvent qualifié de terroristes des mouvements de résistance à l’occupation israélienne, «alors que nous considérons ces résistants comme des héros luttant pour leur liberté». Il a en outre appelé «à une vaste campagne contre le terrorisme parrainée par les Nations unies». Selon lui, c’est Israël qui incarne «l’État terroriste par excellence» à travers toutes ses agressions commises depuis 1948. «Le résistant libanais à l’occupation serait-il donc le terroriste et l’israélien l’envahisseur civilisé. Le moujahid palestinien peut-il être qualifié de terroriste alors que sa terre, ses droits et sa liberté sont spoliés ?», s’est demandé M. Hoss avant d’insister ainsi une nouvelle fois sur une définition claire du concept de terrorisme.