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Actualités - CHRONOLOGIES

Terrorisme - Les USA ont « amorcé leur déclin », affirme le dirigeant du Hezbollah - Nasrallah accuse Washington de vouloir s’attaquer aux Arabes et aux musulmans

Pour le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, il est évident que les États-Unis ont amorcé un «déclin dont le rythme pourrait s’accélérer». Dans un discours encore plus virulent que celui de la semaine dernière, il a en outre estimé que la lutte antiterroriste que Washington envisage de mener était un «prétexte» pour renforcer ses bases militaires et sa flotte dans le monde. «L’Amérique a déclaré la guerre à un ennemi obscur qu’elle a nommé terrorisme et a donné à cette guerre une dimension internationale, mais elle cherche un prétexte politique pour étendre ses bases et sa flotte dans le monde», a dit sayyed Nasrallah, lors de la conférence extraordinaire et mixte réunissant à l’hôtel Bristol les deux congrès arabe et islamique sous le thème : «Oui à la résistance, non au terrorisme». Aux yeux du dirigeant du Hezbollah, il est clair que les États-Unis ont «peur d’une définition précise du terrorisme». «Les Américains ont parlé de près de soixante pays concernés par ce phénomène à travers le monde (...) mais leur objectif est de garantir une extension de leurs bases dans le monde», a-t-il ajouté. «Nous rejetons le fait que les États-Unis soient à la tête d’une coalition contre le terrorisme, parce que son objectif n’est pas honnête», a souligné sayyed Nasrallah, déplorant «le soutien de l’Amérique à l’État sioniste terroriste». Il a également appelé à la poursuite de l’intifada et du jihad. Quelle est donc la stratégie des États-Unis aux yeux du Hezbollah ? Hassan Nasrallah la résume comme suit : «La cible principale dans cette guerre est d’abord et avant tout le monde arabo-islamique. Puis viendra le tour des Arabes et des musulmans dans le monde entier», a-t-il dit avant de poursuivre : «Preuve en est la campagne médiatique et politique américaine axée depuis les premiers jours (suivant les attentats) sur les Arabes et les musulmans. Les déclarations de (Georges W.) Bush exhortant au respect des Arabes et des musulmans aux États-Unis ainsi que sa visite au Centre islamique de Washington n’étaient qu’une goutte d’eau dans un océan de haine programmée». Selon le secrétaire général du Hezbollah, l’Administration américaine «a peur de donner une définition claire au terrorisme pour ne pas risquer d’être jugée sur base de cette définition». Face à cette «guerre mondiale qui s’annonce», sayyed Nasrallah préconise les démarches suivantes : – Initier une action arabo-musulmane pour «imposer une définition précise et correcte du terrorisme, le distinguant ainsi du concept de résistance légitime». – Rejeter toute coalition internationale dirigée par les États-Unis car, selon lui, ils ne sont pas «sincères dans leur lutte contre le terrorisme. Ils sont d’autant moins habilités à mener ce combat qu’ils soutiennent de toutes leurs forces l’État terroriste sioniste et qu’ils ont été à l’origine du terrorisme le plus sanglant dans l’histoire de l’humanité à Hiroshima et à Nagasaki. Ce sont eux qui saisiront le prétexte de la guerre contre le terrorisme pour commettre à nouveau les actes les plus odieux dans ce domaine», a ajouté Hassan Nasrallah. – Ne rien craindre des États-Unis. «Ceux qui n’en avaient pas peur avant le 11 septembre n’ont aucune raison de les craindre après», a-t-il notamment affirmé à ce sujet. – «Nul ne doit se sentir à l’abri de cette nouvelle guerre», souligne encore sayyed Nasrallah. «Il est évident que l’Administration américaine s’emploiera à imposer sa vision d’un règlement au conflit arabo-israélien», a-t-il ajouté dans ce cadre. Estimant enfin qu’il ne s’agit pas de manquer «l’occasion historique d’isoler Israël», le chef du Hezbollah a mis en garde contre «les tentatives américaines de semer la discorde entre chrétiens et musulmans, sunnites et chiites, arabistes et islamistes». D’où, selon lui, la nécessité de «promouvoir la culture du jihad, de la résistance et du martyre (...). C’est grâce à cette culture que le Liban a pu venir à bout des sionistes», a-t-il conclu.
Pour le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, il est évident que les États-Unis ont amorcé un «déclin dont le rythme pourrait s’accélérer». Dans un discours encore plus virulent que celui de la semaine dernière, il a en outre estimé que la lutte antiterroriste que Washington envisage de mener était un «prétexte» pour renforcer ses bases militaires et sa...