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Actualités - CHRONOLOGIES

Macédoine - Réformes politiques et amnistie des rebelles - Les Occidentaux réclament à Skopje des avancées rapides

Une fois démantelée la guérilla albanaise de Macédoine, la communauté internationale réclame des avancées rapides sur les réformes politiques et l’amnistie des anciens rebelles, alors que se met en place le dispositif civil et militaire destiné à consolider la trêve. Après avoir mené à bien sa mission de désarmement de l’Armée de libération nationale (UCK), l’Otan a lancé jeudi sa nouvelle force, Renard roux, avec pour mandat la protection d’observateurs civils que l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et l’Union européenne ont commencé à envoyer dans les régions du récent conflit. En déployant dans les jours à venir cette force d’un millier d’hommes, dont 200 au maximum visibles sur le terrain, l’Otan espère écarter le risque d’un «vide sécuritaire», lié en particulier au retour annoncé de l’armée et de la police macédoniennes dans les régions albanaises du nord et du nord-ouest, qui étaient jusqu’à ces derniers jours sous contrôle rebelle. Une centaine d’hommes appartenant à la nouvelle force sont d’ores et déjà déployés sur le terrain, assurant la transition avec la précédente, a indiqué le commandant de Renard roux, le général allemand Heinz Georg Keerl. Soulignant que «de nombreux défis» restaient en suspens, le porte-parole civil de l’Otan, Mark Laity, a estimé en particulier «nécessaire que la question de l’amnistie (des anciens rebelles) soit résolue le plus rapidement possible». «Les personnes qui craignent d’être arrêtées parce que l’amnistie n’a pas été prononcée ne verront pas d’un très bon œil le retour des forces macédoniennes», a-t-il ajouté, appelant les autorités à mener de front la préparation d’une amnistie et celle du retour des forces de sécurité. Une amnistie des combattants de l’UCK, en échange de leur désarmement, est prévue par le plan de paix du président macédonien Boris Trajkovski, excluant toutefois ceux qui sont soupçonnés de crimes de guerre. Le gouvernement en a accepté le principe, mais cette question ne figure pas à l’agenda immédiat du Parlement, et les autorités restent muettes à ce sujet. Skopje souhaite en revanche faire rentrer le plus rapidement possible la police et l’armée dans les régions rebelles, et envisage, selon des sources gouvernementales, de premières patrouilles dès la semaine à venir, alors que les contacts se poursuivent avec l’Otan et les organisations internationales. En consolidant la trêve, les Occidentaux espèrent aussi favoriser le retour chez elles d’environ 70 000 personnes déplacées par le conflit. En visite à Skopje, le haut commissaire de l’Onu aux réfugiés, Ruud Lubbers, a souligné que la mission de l’Otan «devait réellement fonctionner afin de donner aux gens assez de confiance pour rentrer dans leurs villages, même les plus difficiles». «Plus nombreux seront les gens qui rentreront chez eux avec notre aide, plus la sécurité sera grande», a-t-il affirmé. À l’issue d’une rencontre avec le président Boris Trajkovski et les responsables du pays, M. Lubbers a estimé «déterminant que le calendrier (des réformes politiques) soit respecté», appelant le Parlement à voter une révision de la Constitution, élargissant les droits de la minorité albanaise, conformément à l’accord signé le 13 août à Ohrid entre partis macédoniens et albanais. Après avoir adopté de premiers projets d’amendements, les députés devraient se prononcer début octobre sur la nouvelle Constitution, avec au moins une semaine de retard sur le calendrier.
Une fois démantelée la guérilla albanaise de Macédoine, la communauté internationale réclame des avancées rapides sur les réformes politiques et l’amnistie des anciens rebelles, alors que se met en place le dispositif civil et militaire destiné à consolider la trêve. Après avoir mené à bien sa mission de désarmement de l’Armée de libération nationale (UCK), l’Otan a lancé...