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Actualités - CHRONOLOGIES

Tchétchénie - Discussions techniques au sujet de pourparlers sur un arrêt des hostilités - Les séparatistes prennent contact avec les Russes - malgré des positions divergentes

Les séparatistes tchétchènes ont affirmé hier avoir pris contact avec un émissaire du président Vladimir Poutine pour discuter d’un arrêt des hostilités en Tchétchénie, mais les positions totalement divergentes des deux camps invitent à la plus grande prudence. «J’ai eu un contact par téléphone avec le représentant du président pour la Russie du Sud, le général Viktor Kazantsev», a déclaré un représentant du président indépendantiste Aslan Maskhadov, Akhmed Zakaïev. «Nous avons discuté des questions techniques concernant des prochains pourparlers sur un arrêt des hostilités en Tchétchénie», a ajouté Akhmed Zakaïev, se refusant à tout autre détail. Cette prise de contact répond à une offre du président Vladimir Poutine qui avait proposé lundi soir aux rebelles indépendantistes d’entrer en contact dans les 72 heures avec son représentant Viktor Kazantsev pour discuter des modalités de remise des armes des rebelles et de leur retour à la vie civile. Le général Viktor Kazantsev avait déclaré jeudi avoir eu un contact avec un représentant, non identifié, d’Aslan Maskhadov dans le cadre de cette offre, mais cette information avait été démentie vendredi matin par les indépendantistes. La remise des armes en tant que telle a été un échec avec moins d’une dizaine d’armes rendues à l’expiration du délai de 72 heures jeudi soir. L’initiative de Poutine a été lancée peu après les attentats du 11 septembre aux États-Unis, dont les Russes attendent qu’ils changent l’attitude des Occidentaux envers «l’opération antiterroriste» qu’ils affirment mener en Tchétchénie depuis le 1er octobre 1999. Moscou a marqué un point cette semaine pour la première fois depuis des mois dans sa lutte pour faire reconnaître la justesse de sa cause lorsque la Maison-Blanche a appelé les séparatistes à couper tout contact avec le réseau d’Oussama Ben Laden, principal suspect des attentats. Les Russes n’ont cessé depuis la deuxième guerre de Tchétchénie d’affirmer que Ben Laden avait financé et armé la fraction la plus radicale des indépendantistes. Washington comme Berlin n’en ont pas moins réaffirmé la nécessité d’une solution politique au conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts parmi les civils, au moins 3 000 tués chez les militaires et quelque 140 000 réfugiés. Les positions totalement éloignées des protagonistes laissent cependant augurer de négociations très difficiles dans le cas où celles-ci démarreraient effectivement. La présidence indépendantiste avait transmis au Kremlin via un intermédiaire en avril 2000 des propositions de paix, mais cette initiative n’a jamais eu de suite. La présidence indépendantiste a toujours affirmé qu’elle ne transigerait pas sur l’indépendance de la petite république russe du Caucase, une position inacceptable pour le Kremlin. «Les exigences avancées par Poutine sont inacceptables pour Maskhadov, en particulier le fait que la Tchétchénie doit demeurer partie intégrante de la Russie et que les indépendantistes doivent déposer les armes sans conditions», estime l’expert militaire Pavel Felgenhauer. «Dans le même temps, Maskhadov doit montrer au peuple tchétchène qu’il est prêt à négocier», ajoute cet expert. Le fait d’entrer en contact permet également au président Maskhadov de se démarquer des indépendantistes radicaux comme le «commandant» Khattab et l’ex-Premier ministre Chamil Bassaïev, associés par les Russes à la mouvance de Ben Laden. Sur le terrain, les deux camps n’ont montré aucun signe d’ouverture alors que le couvre-feu était réinstauré : les Russes ont affirmé avoir «liquidé» 27 rebelles au cours des dernières 24 heures tandis que trois membres des forces russes ont été tués.
Les séparatistes tchétchènes ont affirmé hier avoir pris contact avec un émissaire du président Vladimir Poutine pour discuter d’un arrêt des hostilités en Tchétchénie, mais les positions totalement divergentes des deux camps invitent à la plus grande prudence. «J’ai eu un contact par téléphone avec le représentant du président pour la Russie du Sud, le général Viktor...