Discours - « Les juifs ne veulent que l’argent et la sécurité », soutient le chef du Hezbollah - Nasrallah : « Les États-Unis pratiquent eux-mêmes le terrorisme »

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a prononcé hier une violente diatribe contre les États-Unis, qu’il a accusés de pratiquer eux-mêmes le terrorisme. S’exprimant lors d’une cérémonie dans la banlieue sud de Beyrouth à l’occasion de l’anniversaire de l’intifada palestinienne, il a souligné que nul au monde n’avait le droit de venir en aide à l’Amérique «dans son agression contre le peuple d’Afghanistan ou contre tout autre peuple». Sayyed Nasrallah a entamé son discours en rendant hommage à l’intifada. Il a estimé que le soulèvement palestinien a déjà eu «des conséquences stratégiques tant sur les fondements de l’entité sioniste que sur le projet sioniste dans la région, qui est soutenu par les États-Unis». Affirmant que la victoire sur Israël est à portée de main, il a assuré que «les juifs ne veulent que l’argent et la sécurité». «Cela a toujours été ainsi au cours de l’histoire. Ce sont les créatures les plus lâches et les plus cupides de la terre. Si vous cherchez partout, vous ne trouverez pas plus lâche, plus cupide et plus avare que les juifs», a-t-il dit. Abordant les attentats du 11 septembre aux États-Unis, il s’est élevé contre «les accusations sans preuves lancées par les Américains contre tous les Arabes et les musulmans», et dénoncé «les tentatives d’Israël d’impliquer dès le premier moment les formations de la résistance, comme le Hezbollah, le Hamas et le Jihad islamique». Tout en rappelant que le monde arabe et islamique a condamné les attaques, Sayyed Nasrallah a trouvé «regrettable que le monde entier se laisse aller à cette hystérie de condamnations rien que parce que les victimes sont en majorité américaines». Selon lui, s’il s’était agi d’Arabes et de musulmans, les réactions auraient été différentes. Soulignant que le conflit israélo-arabe est la toile de fond derrière les attentats de New York et de Washington, il a relevé que les États-Unis «refusent de laisser condamner les criminels de guerre israéliens, comme Ariel Sharon, Ehud Barak et Shimon Peres, contre lesquels des preuves existent, alors qu’ils s’empressent de punir le peuple afghan, tout simplement parce que le suspect numéro un, Oussama Ben Laden, réside en Afghanistan». «Les États-Unis, qui prétendent mobiliser le monde entier sous leur bannière contre le terrorisme, pratiquent eux-mêmes le terrorisme et soutiennent la plus grande force terroriste du monde, Israël», a ajouté le chef du Hezbollah, pour qui «nul n’a le droit de venir en aide à l’Amérique dans son agression contre le peuple afghan ou contre tout autre peuple du monde». Selon lui, les États-Unis ne sont ni «sincères» dans leur lutte contre le terrorisme ni «bien placés» pour la mener. «En fait, ils ne veulent pas combattre le terrorisme, ils veulent tout simplement s’inventer un ennemi, ce qu’ils essaient de faire depuis la chute de l’Union soviétique». Pour Sayyed Nasrallah, la campagne actuelle «n’est qu’un prétexte pour imposer l’hégémonie américaine partout au monde». Se félicitant de la position adoptée par les dirigeants libanais et d’autres pays arabes et musulmans «qui ont rejeté toute assimilation entre terrorisme et résistance», Sayyed Nasrallah a appelé «à ne pas avoir peur et céder aux injonctions américaines» pour rejoindre la coalition que Washington tente de mettre sur pied. Il a enfin insisté sur «la nécessité pour tous les musulmans de ne pas se laisser entraîner dans le piège israélien qui veut que la guerre déclenchée soit une guerre des chrétiens contre les musulmans». «Ce serait une catastrophe», a-t-il dit.