Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

Présidence - Le chef de l’État pour un règlement réaliste de la crise économique - Lahoud : Le Liban a le droit de défendre sa terre

Le président de la République, le général Émile Lahoud, a affirmé hier après-midi que le Liban est un pays stable, grâce notamment à l’unité nationale qui se consolide chaque jour un peu plus. Il a tenu ces propos dans sa résidence de Baabdate, devant les journalistes accrédités au palais de Baabda. Une heure durant, il a répondu à toutes leurs questions, en présence notamment de son conseiller de presse, Rafic Chelala. Sur le plan interne, le chef de l’État a déclaré une fois de plus que les responsables sont d’accord sur les questions fondamentales et sur les constantes nationales. Rappelant d’autre part que le Liban condamne le terrorisme, il a souligné «son droit à défendre sa terre, sa dignité et sa souveraineté, conformément aux conventions internationales et à la charte des droits de l’homme». Pour le président Lahoud, le Liban est fort aussi «de la profondeur stratégique dont il jouit grâce à son alliance avec la Syrie». Gaspillage et dépenses Par ailleurs, le chef de l’État a insisté sur un règlement «réaliste» de la crise économique «en profitant notamment de l’expérience similaire que d’autres pays ont vécue avant le Liban». Et de souligner dans ce contexte la nécessité de mettre un terme au gaspillage et de contrôler les dépenses. Concrètement, le président Lahoud a indiqué qu’il avait réclamé la formation d’une commission chargée de «recenser les biens-fonds de l’État dans le but de mettre fin aux appropriations illégales des biens publics et d’étudier l’éventualité de leur exploitation dans le cadre du plan de privatisation décidé par le gouvernement». Le chef de l’État cherche en outre à lutter contre «la routine dans le travail administratif et contre le retard accusé dans la promulgation des législations pourtant nécessaires à la dynamisation de l’État». Dans le même cadre, il a souhaité que le problème des complexes balnéaires soit réglé par une législation adéquate. En réponse à une question, le président de la République s’est dit «attaché au système démocratique». Selon lui, «l’essentiel est dans la pratique». D’où sa détermination à user de toutes ses prérogatives en vue de «corriger les erreurs commises». Soucieux de l’indépendance du pouvoir judiciaire, le chef de l’État a estimé que celui-ci avait un rôle important à jouer «dans les poursuites à engager contre ceux qui se rendent coupables de gaspillage, ou de détournement des fonds publics». En réponse à une question, le président Lahoud a indiqué qu’il n’avait pas encore pris la décision de participer ou non à l’Assemblée générale des Nations unies qui aura lieu le 10 novembre. Concernant les critiques dont la civilisation arabo-musulmane est la cible, il a estimé que celle-ci n’avait rien à prouver, dans la mesure où elle se fonde sur «des valeurs de pardon, de justice, d’égalité et de liberté». Sur le plan social, le chef de l’État a insisté pour «un règlement équitable» de la crise, de manière à ce que ni les patrons ni les travailleurs ne soient lésés dans leurs droits. «Les deux parties devraient être disposées à accepter les solutions quel que soit leur effet», a-t-il ajouté. Le général Lahoud a en outre insisté sur l’importance du critère de compétence dans les nominations administratives. «Je n’accepterai jamais de signer un décret nommant un fonctionnaire incompétent», a-t-il déclaré. Pour le chef de l’État, l’unité des rangs arabes est essentielle dans les circonstances actuelles. Il a indiqué que des concertations auront lieu à cette fin au niveau des ministres arabes des Affaires étrangères. Auparavant dans la journée, le président de la République s’était félicité du rôle assumé par les organisations civiles dans le monde et au Liban en particulier. Il avait estimé que ces organisations avaient une capacité d’adaptation aux besoins et aux aspirations des peuples beaucoup plus grande que celle des États. Devant une délégation du conseil d’administration de la Fondation arabe pour les droits de l’homme actuellement réunie à Beyrouth, le président Lahoud avait affirmé que «l’État libanais appuie tous les efforts déployés par les organisations humanitaires qui défendent la dignité, les droits et la liberté de l’homme dans le cadre des règlements, des lois et des conventions internationaux». Le chef de l’État avait reçu par la suite l’ambassadeur du Japon Naoto Amati qui a notamment exprimé la solidarité de son gouvernement avec les États-Unis dans la lutte contre le terrorisme. Notons enfin que le président Lahoud doit s’entretenir ce matin avec le ministre iranien des Affaires étrangères Kamal Kharazi.
Le président de la République, le général Émile Lahoud, a affirmé hier après-midi que le Liban est un pays stable, grâce notamment à l’unité nationale qui se consolide chaque jour un peu plus. Il a tenu ces propos dans sa résidence de Baabdate, devant les journalistes accrédités au palais de Baabda. Une heure durant, il a répondu à toutes leurs questions, en présence...