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Actualités - CHRONOLOGIES

EXPOSITION - « Jabal 2001 » à Beit al-Hérafi, Zouk Mikaël - Une quatrième édition enrichie et renforcée

L’exposition annuelle «Jabal 2001» (Jeunes artistes des beaux-arts du Liban) se tient cette année dans le beau cadre de la maison de l’artisanat Beit al-Hérafi à Zouk Mikaël jusqu’à demain mardi 25 septembre, 21h. Après Tripoli, Beyrouth et Saïda, toujours fidèle à son idée de décentraliser l’art, la Fransabank a choisi Zouk Mikaël qui a récemment obtenu le prix de l’Unesco Villes pour la paix. À l’entrée des vieux souks, Beit al-Hérafi est une jolie bâtisse à deux étages, pleine de charme, qui représentait l’un des plus importants marchés du Kesrouan réputé pour la qualité de sa soie et l’habileté de ses tisserands. C’est dans ces lieux qu’on découvre les œuvres de trente-trois peintres, photographes et sculpteurs de 16 à 75 ans, de différentes régions du pays. Chacun présente une dizaine de travaux, sélectionnées par une équipe spécialisée de la Fransabank. À signaler que les prix varient entre 30 $ et 300 $. «Nous estimons qu’il est de notre devoir, en tant que banque, de promouvoir l’art, surtout dans un pays comme le Liban où il existe de grands talents, affirme M. Adnan Kassar, président du groupe Fransabank, initiateur de «Jabal 2001». Il faut soutenir les jeunes artistes, les aider à se faire connaître et notre banque multiplie les initiatives en ce sens depuis une quinzaine d’années. Nous servons la communauté des affaires, mais voulons également servir la communauté culturelle et intellectuelle». Des paysages, des scènes du folklore libanais, de vieilles maisons de pierre aux toits de tuile rouge, une femme orientale étendant son linge, une scène de marché… Le Liban reste au centre des œuvres exposées, que ce soit de manière directe ou indirecte. Pour les uns, le message est traduit d’un pinceau abstrait ou à travers des collages, ou encore, des motifs répétitifs; pour les autres, c’est dans les détails que tout est dit, dans les jeux de luminosité, dans les harmonies de couleurs et dans les combinaisons de texture. Il y a les optimistes qui choisissent toujours des thèmes gais; et puis les autres, qui prennent la vie plus au tragique. Mais quoi qu’il en soit, l’exposition en tant que tout dégage énergie et enthousiasme. Beaucoup de fraîcheur aussi. Madeleine Mallet Chahine présente une série de fenêtres sur la vie : villes ensoleillées, intérieurs, portraits ou détails, ses toiles petit format sont autant d’invitation au voyage. Zeina Bedran est douée pour construire des atmosphères. Sa peinture est pleine de vie et de mouvement. Avec beaucoup de sensibilité, elle peint des musiciens et des danseurs en insistant sur les expressions et les gestes. Laëla Kazma s’intéresse aux fleurs et à rien d’autre. En bouquet ou à l’unité, la fleur épanouie envahit tout l’espace de la toile, dans des couleurs vives. Assem Zibawi peint des paysages aux couleurs gaies. Ses mixed-media semblent travaillés centimètre par centimètre, dans des recherches de textures et de tons. Magali Katra crée d’un pinceau spontané des silhouettes folles, légères, joyeuses. Des tableaux ludiques et poétiques, pleins de fraîcheur et de maîtrise. Couleurs irréalistes pour les photographies de Hassan Idriss qui se sert de l’ombre et de la lumière, mais aussi d’accessoires, pour créer une atmosphère étrange. Les personnages en bronze de Mona Hourié sont lourds de présence, assis de tout le poids de leur passé et de leur mémoire, le visage entre les mains, pensifs. Héléna Kissonergis donne à voir des paysages en noir et blanc – au rapido et au lavis – d’une grande précision. On reste ébahi devant les heures de travail et de concentration que ces images, à cheval entre réalité et imaginaire, représentent. Les encres de Chine de Kissonergis pourraient parfaitement servir d’illustrations à des contes. Peintures bicolores (blanc/noir ou rouge/noir) pour Mounira el-Solh dont les visages et les paysages «naïfs» contiennent une certaine gravité. Zeina Chéhab est avant tout une coloriste qui sait composer des harmonies chaleureuses. Une écolière, une danseuse de flamenco (huiles) ou un paysage (aquarelle)…sa peinture est expressive à souhait. Manuella Guiragossian fixe le mouvement à travers des dessins mi-réalistes, mi-abstraits, au trait sûr. Ses taureaux et ses ballerines symbolisent la force et la grâce. Mona Nahlé Dana choisit l’abstraction pour peindre des silhouettes floues et fluides, des portraits et des paysages énigmatiques chargés de secrets. Dans des jeux de matière et de luminosité qui témoignent d’une grande maîtrise. Et tous les autres, tous dignes d’attention et d’encouragement, qui apportent chacun une note personnelle et sincère. À découvrir jusqu’à demain soir.
L’exposition annuelle «Jabal 2001» (Jeunes artistes des beaux-arts du Liban) se tient cette année dans le beau cadre de la maison de l’artisanat Beit al-Hérafi à Zouk Mikaël jusqu’à demain mardi 25 septembre, 21h. Après Tripoli, Beyrouth et Saïda, toujours fidèle à son idée de décentraliser l’art, la Fransabank a choisi Zouk Mikaël qui a récemment obtenu le prix...