PUBLICATION - Dixième volume de la série aux éditions Richard Chahine - « Paysages du Liban », pour illustrer les poèmes de Nadia Tuéni

Paysages du Liban illustrant Vingt Poèmes pour un Amour de Nadia Tuéni est le récent volume d’art en quadrichromie publié par les éditions Richard Chahine. Le 10e, en quelque sorte, d’une belle série qui constitue autant de documents précieux sur le patrimoine culturel et pictural, non seulement du Liban, mais aussi de la région. Cela, sans compter les folios, ce pochettes en quadrichromie également qui évoquent les orientalistes, des souvenirs du Liban, les métiers au Moyen-Orient et même l’Arménie ancienne. D’autres projets sont en cours et non moins intéressants. Mais arrêtons-nous à la nouveauté, à ces «Paysages du Liban», ce volume comprenant 154 photographies et vues aériennes, 48 estampes en couleur du XVIIIe et XIXe siècle illustrant ces poèmes si beaux de Nadia Tueni décrivant ou racontant son Liban. Dans sa «note de l’éditeur», Richard Chahine dédie ce livre à Nadia Tuéni «qui, par ses poèmes, a transmis tout son attachement, son admiration et son amour pour la terre de ses ancêtres, cette terre qui l’a vue naître et grandir ; son pays aux “bras de prophète”», son pays “bien plus doux que l’épaule qu’on aime”, son pays “qui voyage entre rêve et matin…”». Rappelant au passage que le Liban ce sont les Cèdres, Byblos, Baalbeck, mais «c’est aussi les régions laissées-pour-compte sans toutefois le mériter ; c’est aussi le Akkar, le Batroun, le Koura, le Hermel». À tout seigneur tout honneur, le volume s’ouvre sur les Cèdres et la Vallée sainte. Puis, page après l’autre, textes et «paysages» se succèdent et s’entremêlent racontant des régions, des villages, des sites, des rivières, des villes, des forêts ou même des arbres, et il devient difficile d’en détacher les yeux. Jusqu’au bout. Au bout de ce voyage qui traverse un pays jadis si beau, si serein, dans sa richesse géographique, culturelle et humaine. Comme chaque fois, l’on se surprend en train de rêver, de se poser ces mille questions du pourquoi au comment un si beau pays a pu atteindre ce degré de déchéance dans laquelle il marine. C’est vraisemblablement pour sauver la face qu’inconsciemment, les aînés racontent le Liban d’hier à force d’histoires et de photographies, belles, naturellement.