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Actualités - REPORTAGES

Drôles de carrés, ces jardins de poche !

Drôle d’appellation que celle des jardins de poche. Que veut-on dire par là ? «Il s’agit d’une méthode de jardinage facile à entretenir, par petites cases, explique Éric Prédine, l’un des experts français présents sur le chantier de Maasser el-Chouf. C’est un concentré de tous les gestes ancestraux du jardinage. Le concept repose sur ces gestes précis, soignés, qui ne prennent pas beaucoup de temps. Ils sont susceptibles de donner aux enfants l’envie de jardiner». Mais les jardins de poche ne sont pas destinés qu’aux enfants. «Au-delà de la capacité pédagogique de ces carrés, ils peuvent servir à inculquer de petites astuces, pour mieux comprendre le cycle de la terre, fait remarquer M. Prédine. Et puis, en fin de compte, ça produit réellement sans prendre beaucoup d’espace ! Moi-même, je jardine comme cela, alors que je n’ai plus besoin d’apprendre les bases, et je nourris occasionnellement ma petite famille». Les jardins de poche sont divisés en carrés de 30 cm chacun. Les jardins de poche mesurant 1m20 de côté, c’est-à-dire comportant 16 cases, sont utilisés par des adultes. Les plus petits sont réservés aux enfants. Il est possible de tourner autour, d’atteindre tous les recoins sans jamais piétiner. Chaque carré est consacré à un type de culture. On peut ainsi obtenir des légumes pour l’équivalent d’une famille de trois à quatre personnes, tout en conjuguant le plaisir de jardiner à la satisfaction d’apporter sa petite touche personnelle aux repas quotidiens, par des légumes sans produits chimiques (puisqu’il n’en est nul besoin). Comment cette technique va-t-elle être implantée au Liban ? «La première étape que nous espérons mettre en place en coopération avec l’association “Mémoire et développement” c’est la traduction en arabe d’un livre qui a bien fonctionné en France, intitulé “Mon jardin de poche”, dit-il. Ensuite, nous essaierons d’établir des contacts. Nous avons appris que le ministère de l’Agriculture a implanté un programme de jardinage dans les écoles. Nous espérons que ce sera un vecteur supplémentaire pour l’initiation à cette méthode». Il poursuit : «Pour les adultes, cela prendra un peu plus de temps. De toute façon, la graine d’envie de jardiner s’acquiert surtout durant l’enfance. C’est une envie qui nous reprend une fois adultes. Pour apprendre à jardiner, il faut rester patient et bien faire les choses : on sème, on récolte…».
Drôle d’appellation que celle des jardins de poche. Que veut-on dire par là ? «Il s’agit d’une méthode de jardinage facile à entretenir, par petites cases, explique Éric Prédine, l’un des experts français présents sur le chantier de Maasser el-Chouf. C’est un concentré de tous les gestes ancestraux du jardinage. Le concept repose sur ces gestes précis, soignés,...