Turquie - Attentat d’Istanbul : une Australienne succombe à ses blessures

Une Australienne blessée dans un attentat-suicide mardi à Istanbul a succombé à ses blessures, portant le bilan de l’attaque à quatre morts, dont 2 policiers et le kamikaze, ont annoncé hier les médias turcs. Amanda Rigg avait eu le bras arraché par l’explosion et avait été hospitalisée inanimée. Elle a subi plusieurs opérations dont une ablation d’une partie de ses poumons grièvement touchés par des éclats d’une charge de TNT que l’auteur de l’attentat avait enroulée comme une ceinture autour de lui. Selon la presse, elle se trouvait dans la métropole pour retrouver son petit ami turc qu’elle projetait d’épouser. L’attentat-suicide avait été revendiqué par une organisation clandestine d’extrême gauche turque, le DHKP-C, qui orchestre, selon les autorités, un mouvement de grève de la faim dans les prisons qui a fait 33 morts depuis mars. L’attentat a été perpétré par «un de nos combattants», pour protester contre un assaut de l’armée dans les prisons pour briser la grève de la faim des détenus, selon un communiqué reçu mardi au bureau de l’AFP à Ankara. Le communiqué identifiait l’auteur de l’attentat commme Ugur Bulbul, libéré il y a quelques mois d’une prison près d’Ankara. Le DHKP-C est responsable de nombreux attentats en Turquie. Le ministre turc de l’Intérieur, Rustu Kazim Yucelen, a haussé le ton mardi et prédit une possible intervention pour briser les grèves de la faim de détenus.