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Actualités - CHRONOLOGIES

Proche-Orient - La rencontre Arafat-Peres reste à l’ordre du jour - Israël resserre l’étau autour des territoires autonomes palestiniens

Israël a resserré l’étau hier autour des territoires autonomes palestiniens et, dans la foulée des attentats de mardi aux États-Unis, tentait de nier toute légitimité au président palestinien Yasser Arafat, l’accusant d’être un «champion» du terrorisme. Des préparatifs se poursuivaient néanmoins pour tenter d’organiser dans les prochains jours une rencontre entre le président palestinien et le ministre israélien des Affaires étrangères Shimon Peres. L’armée israélienne maintenait un blocus strict des villes de Jéricho et Jénine, en Cisjordanie, accompagnant ce siège de raids répétés à l’intérieur de ces villes, en représailles à des attaques contre des civils ou des colons israéliens. Elle interdisait en outre tout passage de personnes entre Israël et la bande de Gaza, y compris aux ressortissants étrangers. Les actions militaires israéliennes ont coûté la vie de quinze Palestiniens dans les dernières quarante-huit heures. Depuis le déclenchement de l’intifada, fin septembre 2000, ces actions sont particulièrement meurtrières dans les territoires occupés. Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’armée a tué quatre Palestiniens et en a blessé une trentaine d’autres, en Cisjordanie. Après deux attaques à l’arme automatique mercredi soir qui ont tué deux colons, des unités d’infanterie israélienne, appuyées par des chars et des hélicoptères, ont pénétré jusqu’au centre de la ville palestinienne autonome de Jéricho, au sud-est de Jérusalem. Durant cette opération, qui a fait 15 blessés chez les Palestiniens, dont un grièvement, l’armée israélienne a détruit une route et des pylônes électriques et dynamité une maison ayant servi de position de tirs à des Palestiniens. Les troupes israéliennes se sont retirées vers 06h30 heure locale (03h30 GMT), mais ont pris position sur des hauteurs à l’entrée de la ville. L’armée a également mené dans la nuit de mercredi à jeudi une nouvelle incursion à Jénine (nord de la Cisjordanie), tuant trois Palestiniens et blessant 13 autres, dont un grièvement. Un autre Palestinien, Raafat Hmeidat, 26 ans, résident de Jérusalem-Est, a également été tué jeudi matin par balles après avoir tenté de déblayer un barrage mis par l’armée. L’armée israélienne a signalé pour sa part quelques attaques armées isolées jeudi, dont des jets de grenades contre un poste dans le sud de la bande de Gaza, dont aucune n’a fait de blessés. Les Palestiniens ont accusé Israël de profiter du choc produit par les attentats commis mardi aux États Unis – la pire attaque terroriste de l’histoire – pour durcir la répression contre l’intifada. Raanan Gissin, porte-parole du Premier ministre israélien Ariel Sharon, a opposé un démenti, soulignant que les «opérations israéliennes avaient été planifiées avant le 11 septembre, Israël ayant averti qu’il intensifierait ses ripostes si l’Autorité palestinienne ne mettait pas elle même un frein aux actions». Mais le Premier ministre israélien Ariel Sharon a poursuivi sa guerre des mots à l’encontre de M. Arafat, le qualifiant de «Ben Laden», en référence au milliardaire séoudien présenté par les États-Unis comme le suspect numéro un dans les attentats aux États-Unis. Mais en dépit de l’opposition d’au moins sept ministres de droite du gouvernement d’union nationale en Israël, une rencontre Arafat-Peres restait à l’ordre du jour, a-t-on appris de source politique. Sa date et son lieu ne devraient cependant être décidés que dans les prochaines 48 heures, a annoncé jeudi le conseiller du président palestinien, Nabil Abou Roudeina. La radio publique israélienne a indiqué jeudi matin que les deux dirigeants devaient se rencontrer dimanche à l’aéroport international de Gaza. «Il est très important que M. Peres ait un mandat de son gouvernement pour discuter des questions politiques, aussi bien que de celles de sécurité», a souligné M. Abou Roudeina. Jusqu’à présent, le mandat que M. Sharon a accordé à M. Peres pour ses entretiens avec M. Arafat ne porte que sur la négociation d’une trêve.
Israël a resserré l’étau hier autour des territoires autonomes palestiniens et, dans la foulée des attentats de mardi aux États-Unis, tentait de nier toute légitimité au président palestinien Yasser Arafat, l’accusant d’être un «champion» du terrorisme. Des préparatifs se poursuivaient néanmoins pour tenter d’organiser dans les prochains jours une rencontre entre...