Le bâtonnier de Belgique achève - une mission d’observation à Beyrouth

Conformément à la récente décision prise par le barreau de Beyrouth de faire appel à des observateurs internationaux dans les récents évènements relatifs aux arrestations, détentions et inculpations de citoyens libanais, dont des avocats, l’association Avocats sans frontières et la Conférence des barreaux francophones ont mandaté le bâtonnier belge André Servais, afin d’enquêter sur ce dossier. Dans un communiqué publié hier, l’Ordre des avocats de Beyrouth a précisé «que les personnes qui ont été arrêtées continuent d’être soumises depuis début août à des conditions illégales au regard de la Constitution de la loi libanaise ainsi que des normes internationales que l’État libanais s’est engagé à respecter». Le barreau a en outre estimé que la mise en œuvre de cette mission d’observation répond à l’engagement commun des mandataires belges et des démocrates libanais à garantir la liberté d’opinion et le droit à des procès équitables ainsi que le respect de tous les autres principes fondamentaux de droit. Au cours de son séjour qui s’est prolongé du vendredi 7 au lundi 10 septembre, le bâtonnier André Servais a pu rencontrer des inculpés, des témoins, des représentants de corps constitués, notamment le bâtonnier de Beyrouth Michel Lyan, de Tripoli, Georges Mourani, des membres du conseil de l’Ordre de cette ville, ainsi que le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Nasri Lahoud. M. Servais a par ailleurs réussi à réunir toute une documentation utile à l’exercice objectif de sa mission. Un rapport faisant suite à cette visite sera prochainement dressé par le bâtonnier belge. Les conclusions de ce rapport seront rendues publiques «dans l’espoir que tout manquement avéré aux principes rappelés plus haut puisse être sanctionné et que leur respect effectif soit mieux garanti à l’avenir», a souligné le communiqué du barreau de Beyrouth. En outre, l’évaluation de la situation pourra donner lieu à une mission d’observation de procès s’il y a lieu, a conclu le texte du communiqué.