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Actualités - CHRONOLOGIES

Extraits des témoignages des survivants

Samiha Abbas Hijazi : «Les bombarbardements étaient violents lorsque les Israëliens sont arrivés. Par la suite, ils se sont intensifiés. Nous avons alors décidé de descendre à l’abri. Nous avons appris le lendemain (vendredi) qu’il y avait eu un massacre. J’ai été dans la maison d’à côté. J’ai vu notre voisin, Mustapha al-Habarat, blessé et noyé dans son propre sang. Sa femme et ses enfants avaient tous été tués. Nous l’avons transporté à l’hôpital de Gaza et nous avons fui. Lorsque la situation s’est calmée, je suis retournée et je me suis mise à chercher ma fille et mon mari pendant quatre jours. Je fouillais parmi les cadavres. J’ai fini par retrouver Zeinab morte, le visage brûlé. Son mari avait été coupé en deux, sa tête avait diparu. Je les ai pris et je les ai enterrés». Fadia Ali al-Doukhi : «Lorsque les bombardements ont commencé, nous avons appris qu’Israël avait encerclé le camp. Mon père nous a dit de fuir. Nous lui avons demandé de nous accompagner, mais il a refusé car il voulait protéger la maison. Nous sommes partis le laissant à la maison. Par la suite, nous avons appris qu’un massacre avait eu lieu. Nous avons découvert que mon père était mort et nous avons vu sa photo dans le journal. Son pied avait été sectionné (…)». Mme al-Doukhi avait 11 ans à l’époque. Amina Hassan Mohsen : «(…) Je ne savais ce qui se passait à l’extérieur. Lorsque les bombardements se sont intensifiés, j’ai essayé de me sauver avec les enfants. Une fois dehors, nous avons vu les cadavres étalés dans les rues. Mes enfants étaient effrayés. Un Israëlien nous a dit d’aller plus loin (…). Lorsque nous avons avancé sous couvert des Israéliens, ces derniers ont commencé à nous houspiller. À ce moment-là, j’ai compté mes enfants et je me suis rendu compte que Samir manquait. Lorsqu’il a vu les morts, il a pris peur et il s’est échappé. À ce moment-là, je n’ai pas eu la présence d’esprit d’aller à sa recherche car la région était pleine de troupes (…). Lorsque les massacres étaient terminés, je suis retournée pour chercher Samir. Les corps étaient mutilés à tel point que je n’ai pas pu le reconnaître». Mme Mohsen a perdu son fils qui avait alors 16 ans.
Samiha Abbas Hijazi : «Les bombarbardements étaient violents lorsque les Israëliens sont arrivés. Par la suite, ils se sont intensifiés. Nous avons alors décidé de descendre à l’abri. Nous avons appris le lendemain (vendredi) qu’il y avait eu un massacre. J’ai été dans la maison d’à côté. J’ai vu notre voisin, Mustapha al-Habarat, blessé et noyé dans son...