Liban-France - « Le Liban doit demeurer une terre - de liberté », selon Larcher

Le vice-président du Sénat français, Gérard Larcher, également vice-président du groupe d’amitié France-Liban, et le sénateur de la Côte-d’Or, Louis de Broissia, ont publié hier un communiqué commun dans lequel ils ont appelé «les responsables libanais, et ceux qui les inspirent, à ne pas détruire ce qui est la vraie puissance du Liban, “l’exception de la liberté”». «Au Liban, dans quelques jours, à l’occasion du sommet de la francophonie, “le français” va être le symbole d’une langue en partage mais tout autant celui d’une conception de la culture, de la liberté, de la démocratie et de la dignité des hommes : celle des fils du Liban, terre de diversité qui entend reconstruire la convivialité entre les fils du Livre après tant d’années de déchirures; celle des fils du Liban, carrefour des traditions et des convergences entre l’Orient et l’Occident; celle des fils du Liban qui rime avec liberté d’expression et de croyances», a indiqué le communiqué. «Ce Liban-là, “exception”, doit-il à nouveau être englouti dans la répression au nom d’une occupation ? Les chrétiens, les druzes et d’autres encore sont-ils condamnés à être vilipendés, arrêtés, méprisés ? Les journalistes du Liban doivent-ils être qualifiés de “traîtres” parce qu’ils disent la vérité ?» a poursuivi le communiqué, en faisant allusion à la vague d’arrestations et aux accusations portées contre les militants aounistes et des Forces libanaises ainsi que contre les journalistes Habib Younès et Antoine Bassil. MM. Larcher et de Broissia ont enfin cité un extrait de L’espoir de l’ancien ministre de la Culture sous le président Charles de Gaulle, l’écrivain André Malraux : «Le difficile n’est pas d’être avec ses amis quand ils ont raison, mais quand ils ont tort».