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Actualités - CHRONOLOGIES

Besoins grandissants en matière de santé

Le centre du ministère des Affaires sociales d’Achrafieh, situé dans le quartier de Karm el-Zeitoun, a été créé en 1998. Il fait partie d’un réseau réparti sur tout le territoire libanais. Il offre des services autant médicaux que sociaux et éducatifs, à des populations défavorisées. Pour ce qui est des soins médicaux, des médecins assurent des permanences une à deux fois par semaine, pour des consultations gratuites dans les domaines suivants : médecine générale, gastro-entérologie, gynécologie, soins pédiatriques, orthopédie, oto-rhino-laryngologie et dermatologie. Dans le centre sont également assurés des distributions de médicaments, des vaccinations pour les enfants, des moyens de contraception, des conseils dans la santé reproductive, des examens gynécologiques. Dans le domaine social, le centre comporte un bureau d’accueil, de conseil et d’orientation, et offre un suivi individuel et familial, tout en proposant une aide aux personnes qui ont besoin de présenter une demande d’assistance sociale. Dans le centre sont organisés des séminaires, des rencontres autour de thèmes médicaux, sociaux ou culturels, ainsi que des sessions de formation à la couture, la peinture sur poterie ou sur céramique. Par ailleurs, le centre offre un programme éducatif : club pour enfants, éducation pour adultes, bibliothèque (avec des ouvrages dans les langues arabe, française et anglaise), activités pour adolescents. Ces services sont-ils similaires à ceux offerts par les autres centres du ministère ? «Pas exactement, tout dépend de la région dans laquelle est implanté le centre et des besoins de sa population, répond Neemat Geagea, directrice du centre d’Achrafieh. Pour notre part, nous prenons en charge le malade à moins qu’il n’ait besoin d’être hospitalisé. Le manque de moyens pousse les habitants à ne consulter un médecin qu’en dernière extrémité. Notre rôle, aujourd’hui, consiste à renforcer la prévention». Elle ajoute qu’il existe une très bonne coopération entre les hôpitaux et le centre. Comment contactent-ils les personnes qui ont besoin d’assistance ? «Dès notre implantation, nous avons eu des entretiens avec les différentes organisations travaillant sur le terrain, explique-t-elle. Des assistantes sociales ont ensuite propagé la nouvelle auprès des habitants. Ceux-ci ont été particulièrement intéressés par les services médicaux que nous mettons à leur disposition, vu qu’ils sont souvent sans couverture médicale. De plus, nous coordonnons avec les autres institutions pour instaurer un échange avec elles». Sentent-ils que les besoins augmentent au sein de la société civile ? «Très nettement, fait remarquer Mme Geagea. Les organisations internationales acheminent toutes leurs aides vers des pays plus pauvres, considérant que le Liban n’est plus en guerre. Or, à mon avis, les Libanais ressentent aujourd’hui de manière plus aiguë l’impact de la guerre. Il y a dix ans, ils acceptaient l’aide, mais pouvaient néanmoins encore s’autofinancer. Aujourd’hui, les poches sont vides, dans le sens le plus littéral du terme ! ». Quels sont les projets futurs envisagés au centre ? «L’un de nos programmes de santé préventifs consiste à faire le tour des sept écoles gouvernementales de notre district pour examiner les enfants en début d’année, et effectuer un suivi en cas de besoin, raconte-t-elle. Cette activité devrait se poursuivre. Elle allège le fardeau qui pèse sur ces familles. Même si l’enfant a besoin d’un spécialiste, nous le dirigeons vers un médecin qui le soigne gratis». Les activités de caractère médical ne se limitent pas à des consultations : des séminaires sont également organisés dans les écoles sur différents sujets de sensibilisation. Un projet que la directrice du centre espère réaliser : une clinique dentaire gratuite pour les enfants et les adultes de la région. «Durant nos tournées dans les écoles, nous avons remarqué que 80 % des enfants souffraient de problèmes dentaires, explique-t-elle. Nous avons déjà mené des campagnes de sensibilisation sur ce sujet auprès des écoliers».
Le centre du ministère des Affaires sociales d’Achrafieh, situé dans le quartier de Karm el-Zeitoun, a été créé en 1998. Il fait partie d’un réseau réparti sur tout le territoire libanais. Il offre des services autant médicaux que sociaux et éducatifs, à des populations défavorisées. Pour ce qui est des soins médicaux, des médecins assurent des permanences une à...