Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

Postes - Le facteur temps, crucial pour le succès du secteur - Lebanon Invest, nouveau partenaire de LibanPost

Les 540 employés de LibanPost peuvent respirer. Leur société, en crise depuis plusieurs mois, pourra désormais poursuivre ses activités. Conformément à une décision récemment annoncée en Conseil des ministres, la société libanaise d’investissement, Lebanon Invest, a conclu un accord avec l’État pour la gestion de la société. Cette annonce a été confirmée hier lors d’une conférence de presse tenue au siège de LibanPost, à Beyrouth. Lebanon Invest a racheté les parts du principal investisseur, SNC Lavalin, une société canadienne qui avait décidé de se retirer et de mettre fin au contrat qui la liait au gouvernement. Ayant annoncé il y a quelques mois qu’il avait «perdu dans cette affaire», le groupe canadien avait adressé une lettre de notification au gouvernement libanais en mai dernier, l’informant qu’il avait l’intention de vendre ses parts et qu’il se retirait fin juillet. Après plusieurs mois de tractations, l’accord avec le nouveau partenaire de l’État a été conclu. «Il s’agit d’une transaction soigneusement étudiée, qui a permis à un ancien partenaire de vendre à l’amiable et en concertation avec le nouvel investisseur ses actions pour un montant convenable, avec l’idée d’investir à long terme», a souligné le président du conseil d’administration de LibanPost Nassib el-Husseini devant les journalistes. Les nouveaux investisseurs sont : Al-Moussahamat sal (société holding libanaise), Facteur Invest sas (société holding française), deux branches de Lebanon Invest sal, une société filiale de la banque Audi sal. Les nouveaux partenaires sont tombés d’accord, en concertation avec le gouvernement, «pour un placement à long terme», dans le but de développer l’ensemble des services postaux pour les années à venir, explique M. Hussein. Le message est clair : il s’agit de ne plus retomber dans le cas de figure qui s’était présenté dans le cadre du partenariat avec SNC Lavalin. Rappelons que ce dernier, qui avait engagé d’importants crédits dans l’entreprise, s’attendait en retour à des gains substantiels en un laps de temps assez court (quatre ans). Le facteur temps reviendra souvent dans la bouche des participants à la conférence de presse d’hier, qui seront unanime à souligner l’importance de la notion de «travail de longue haleine», surtout dans un secteur aussi délicat que la poste. C’est sur la base de nouvelles conditions que l’État a clairement révisé le contrat, et ce, en faveur de l’investisseur, dans le cadre d’un mécanisme définissant la nature des relations entre les partenaires. Ainsi les relations entre le gouvernement et LibanPost – qui, on s’en souvient n’étaient pas au beau fixe les derniers temps – devraient redémarrer incessamment sur de nouvelles bases. «Les pourpalers se sont prolongés pendant une longue période et les discussions ont été difficiles», a affirmé le ministre des Télécommunications Jean-Louis Cardahi, qui a ajouté que son département avait réussi à aménager des conditions équitables pour tous les partenaires. « L’ancien investisseur s’est assuré une sortie à l’amiable, comme cela se passe dans tous les pays civilisés, et le nouveau partenaire a investi un capital dans les meilleures conditions», a indiqué M. Cardahi. Et le ministre de citer, au nombre des améliorations apportées par l’État, le fait que l’investisseur ne peut plus résilier unilatéralement le contrat, le secteur de la poste étant devenu stable. En second lieu, a-t-il dit, le plan de travail et le plan d’investissement seront passés en revue tous les 5 ans afin d’éviter toute confusion dans les chiffres. Une amélioration des recettes des services non postaux a été en outre décidée. Pour ce qui est de la concurrence, notamment avec les agences de courrier rapide, «celle-ci se fera dans les règles de la transparence, celle qui assure l’amélioration de la qualité du service dans son ensemble», a indiqué M. Cardahi. Enfin, CanadaPost, la société canadienne appartenant à la Couronne, continuera à remplir ses fonctions comme auparavant. Opérateur et partenaire stratégique de LibanPost, elle poursuivra sa tâche de gestion des opérations postales et assurera le transfert de technologies ainsi que la formation des cadres, sous la supervision du gouvernement canadien, qui soutient le travail de formation par le biais de l’Agence canadienne de développement international. Après avoir adressé ses remerciements aux autorités libanaises, «qui ont contribué à ce résultat heureux», l’ambassadeur du Canada au Liban, M. Haïg Sarafian, a souligné que l’intérêt du Canada ne se limite pas uniquement au Liban, mais «il s’étend à tout le Moyen-Orient. Nous essayons de transformer cette société en une plate-forme qui puisse s’étendre à l’ensemble de la région, a-t-il dit. Nous croyons que les nouveaux investisseurs libanais, en collaboration avec CanadaPost, pourront, avec l’aide du gouvernement canadien, offrir des opportunités aux Libanais se trouvant hors du pays», a ajouté M. Sarafian. Les partenaires ont-ils prévu les garanties nécessaires au nouvel investisseur en cas de problèmes administratifs ? «Il n’existe aucun problème adminitratif, a assuré M. Husseini. Le ministère a toujours déployé les efforts nécessaires au service de ce secteur». Le président du conseil d’administration a rappelé un fois de plus que la patience et la continuité sont incontestablement la clé de la réussite dans ce domaine, en se fondant sur l’exemple de la loi sur les douanes, «qui a énormément facillité notre travail», a-t-il conclu.
Les 540 employés de LibanPost peuvent respirer. Leur société, en crise depuis plusieurs mois, pourra désormais poursuivre ses activités. Conformément à une décision récemment annoncée en Conseil des ministres, la société libanaise d’investissement, Lebanon Invest, a conclu un accord avec l’État pour la gestion de la société. Cette annonce a été confirmée hier lors d’une...