Polémique - Réprobation unanime - des calomnies visant Boueiz

Les visiteurs de Damas indiquent que les Syriens sont fortement agacés par les fuites informationnelles concernant les enquêtes ou instructions judiciaires en cours, dans le cas des personnes inculpées d’intelligence avec l’ennemi. En Syrie, précisent ces sources, on pense qu’il est pour le moins maladroit de faire courir des bruits diffamatoires à propos de personnalités qui ont occupé de hautes charges officielles. Et qui entretenaient les meilleurs rapports avec Damas. Et de préciser que les Syriens s’étonnent, s’indignent même, que l’on ait pu laisser filtrer à des fins malveillantes le nom de l’ancien ministre des Affaires étrangères M. Farès Boueiz qui était régulièrement reçu par le président Hafez el-Assad et avait toujours eu d’excellentes relations avec son homologue syrien, M. Farouk el-Chareh. Si M. Boueiz n’était pas apprécié et respecté à Damas, il est douteux qu’il eût pu rester en charge de la diplomatie libanaise durant 9 années d’affilée, sous le mandat et demi de son beau-père, l’ancien président de la République M. Élias Hraoui, lui-même ami proche de la Syrie. Partant de là, et toujours à en croire les mêmes sources, la Syrie estime qu’en s’en prenant à M. Boueiz, l’on a peut-être voulu lui porter une petite pique à elle. Elle réprouve donc de telles méthodes en soulignant qu’aucune volonté de règlement de comptes politiques ne peut les justifier. À noter que retour de Damas, le député M. Assaad Hardane a pris contact avec M. Boueiz pour l’informer de l’indignation des Syriens au sujet des calomnies lancées contre lui. Des assurances confirmées semble-t-il par le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, lors de son entrevue de dimanche dernier à Faqra avec l’ancien ministre.