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Actualités - CHRONOLOGIES

INFRASTRUCTURE - Saad et Beydoun promettent des solutions au problème des coupures d’eau - L’État s’attaque à l’amélioration de la gestion - des ressources hydrauliques

L’État se résout enfin à s’attaquer au dossier de l’eau. Sous tous ses aspects : le tarissement des sources, la mauvaise gestion des ressources hydrauliques, la situation des offices des eaux et le problème des eaux usées. Les ministres de l’Eau et de l’Énergie, Mohammed Abdel-Hamid Beydoun, et du Développement administratif, Fouad el-Saad, ont tenu hier une réunion au cours de laquelle ils se sont entendus sur un plan de travail qui leur permettra, avec la collaboration des députés des régions, d’améliorer la gestion de l’eau pour en finir avec les problèmes de coupures et de pollution. La réunion qu’ils ont tenue était initialement consacrée à la coupure d’eau dans les villages des cazas de Baabda et d’Aley. Y ont pris part, les députés Akram Chéhayeb, Bassem Sabeh, Antoine Ghanem, Antoine Andraos, Ayman Choucair et Abdallah Farhat, ainsi que les présidents des municipalités des villages concernés et le président de l’Office des eaux du Barouk. Les discussions ont d’abord porté sur le problème qui se pose à Baabda et à Aley avant que les personnes réunies ne réalisent qu’il résume en fait ce dont tout le Liban se plaint et qu’il ne peut être résolu efficacement et une fois pour toutes que dans le cadre d’un plan général de règlement. «Nous avons besoin de creuser des puits, de construire des barrages et d’améliorer la distribution de l’eau», a expliqué M. Saad, après avoir expliqué que les ressources hydrauliques disponibles auprès de l’Office des eaux du Barouk ne sont plus suffisantes pour la région. À son tour, M. Beydoun a relevé que «le problème qui se pose ici est le même que nous constatons dans les autres régions du Liban». «Nous avons 22 offices qui dirigent le secteur de l’eau, mais la plupart sont dans une situation administrative et financière lamentable», a-t-il ajouté, expliquant que, «depuis très longtemps, ces administrations n’ont pas été dotées des moyens financiers qui leur permettent de répondre aux besoins croissants en eau, découlant essentiellement de la croissance démographique». «Le problème, a-t-il dit, est que nous n’avons pas de projets prêts pour une amélioration de la gestion des ressources hydrauliques ou des fonds pour financer un plan de réhabilitation du réseau des égouts». Selon M. Beydoun, les solutions apportées à la coupure d’eau à Baabda et à Aley ne peuvent être que provisoires et commandent dans un premier temps le recours au stockage. «Nous allons travailler dans un premier temps sur trois axes : – Nous allons améliorer l’exploitation des sources d’eau et creuser de nouveaux puits. Nous allons aussi tabler sur les barrages et les lacs qui permettront le stockage d’une quantité variant entre un million et cinq millions de mètres cubes d’eau. – Les problèmes de pollution sont dus à l’absence de stations d’épuration. Nous avons un plan pour régler ce problème en attendant que le Parlement vote la loi qui confiera le réseau des eaux usées au ministère de l’Eau et de l’Énergie. – Nous œuvrerons pour améliorer l’état des réseaux hydrauliques et des eaux dans toutes les localités». L’exécution de ces projets ou d’une partie d’entre eux est rendue possible grâce à un prêt de 40 millions de dollars du Fonds koweïtien de développement destiné au traitement des sources d’eau dans la région et au développement du réseau de canalisations. M. Beydoun a expliqué que son ministère est capable de résoudre les problèmes d’eau potable, à l’échelle nationale, durant une période de quatre ans, mais qu’il lui faut davantage pour réorganiser le réseau des égouts. En réponse à une question, il a indiqué qu’il n’y a aucun plan directeur des ressources hydrauliques. «C’est quand même très étonnant. Si nous en avions un, nous aurions pu recenser les sources d’eau et optimiser leur exploitation», a ajouté le ministre, qui a fait état d’un plan pour la construction de près de 30 barrages et l’aménagement de lacs artificiels. Les personnes présentes se sont entendues pour se retrouver la semaine prochaine afin de suivre le dossier, puis MM. Saad et Beydoun ont coprésidé une réunion de la commission chargée d’élaborer le projet de loi réorganisant les activités du ministère de l’Eau et de l’Énergie et restructurant ce département, dans la perspective notamment de la privatisation d’une partie des secteurs de l’eau et de l’électricité.
L’État se résout enfin à s’attaquer au dossier de l’eau. Sous tous ses aspects : le tarissement des sources, la mauvaise gestion des ressources hydrauliques, la situation des offices des eaux et le problème des eaux usées. Les ministres de l’Eau et de l’Énergie, Mohammed Abdel-Hamid Beydoun, et du Développement administratif, Fouad el-Saad, ont tenu hier une réunion...