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Actualités - CHRONOLOGIES

CONCERTS - « Byblos » pour la découverte des jeunes talents - Mozart Chahine : pour l’amour de la musique

Laissant le commerce à son fils, Mozart Chahine se consacre pleinement aujourd’hui à la découverte et la promotion de jeunes talents qu’il n’a jamais cessé d’encourager, créant à leur intention, et depuis bien longtemps, «Byblos», le répertoire de la musique. Mais ce fouineur est également passé maître dans l’organisation de manifestations, le contact pour des échanges assez originaux dans ce domaine. Et les projets s’enchaînent. Pour l’amour de la musique. Cet homme calme et discret a un centre d’intérêt, Dar el-Amal, l’association d’aide aux femmes en difficulté (comprendre ayant glissé dans la prostitution), à laquelle il se consacre depuis 1969. Mais la musique et la découverte des jeunes talents sont sa passion. Avec «Byblos» déjà, il assurait à ces derniers des enregistrements sur disque ou cassette aux moindres frais et leur organisait des concerts grâce à une collaboration avec les centres culturels. Cela leur permettait de se lancer. Aujourd’hui encore, il continue à le faire : «Les jeunes viennent chez moi, ils savent qu’ils seront écoutés. Je leur édite leur programme et je le distribue au Liban comme à l’étranger. Cela constitue une sorte de carte de visite pour eux». À l’étranger, et plus particulièrement en France, Mozart Chahine a établi des contacts avec des orchestres, des ensembles comme avec des particuliers qui sont invités à se produire au Liban, parfois même pendant une semaine. En contrepartie, leurs pendants libanais sont, à leur tour, invités à donner des concerts dans leur pays. La chorale de N-D de Loueizé, sous la direction du père Rahmé, a fait cette expérience lors de sa dernière tournée à Lyon et à Paris. «Dans tout cela, je ne suis qu’un intermédiaire», précise Mozart Chahine, qui semble être très pointilleux sur le détail. Intermédiaire également lorsqu’il présente un jeune talent à un centre culturel qui met à sa disposition une salle pour une manifestation, ou un festival qui l’inscrit à son programme. Aujourd’hui, Chahine est connu dans le milieu des jeunes musiciens d’ici ou d’ailleurs qui s’adressent à lui. «Les gens se passent le mot , explique-t-il. Alors, j’essaye de les aider. Je fais appel à de sponsors, à des institutions, on les héberge dans des foyers, on organise les manifestations un peu partout dans le pays, des liens se nouent. La plupart des concerts sont gratuits et, lorsqu’ils sont payants, les recettes vont au profit des institutions caritatives». Travaillant aujourd’hui à partir de chez lui où il a installé son bureau, Chahine peaufine plusieurs projets, toujours dans le domaine musical. Il prépare le départ, en France, de trois à quatre groupe locaux. Un festival d’été est organisé tous les deux ans à Antrézieux-Bouthéon (région de Saint-Étienne) destiné aux pays francophones. Cette année, c’est le tour du Liban. Plusieurs concerts de jeunes talents libanais musiciens, sont au programme : Nahawand, le nouvel ensemble de musique traditionnelle libanaise formé de six musiciens dirigés par Nohad Akiki (qui accompagne souvent Magida el-Roumi et Feyrouz) donnera un concert de musique traditionnelle ; Maggy Abillama’a (flûte de Pan) et Bassam Rizk (oudiste) vont chacun se produire seul. Par ailleurs, une dizaine d’artistes peintres et quatre sculpteurs enverront leurs œuvres qui seront accompagnées par deux personnes dont Chahine. «Des œuvres à vendre bien sûr», affirme-t-il. Deux concerts mensuels seront donnés au théâtre Monnot à partir de la nouvelle saison ; un projet signé Mozart Chahine aussi. Le dernier lundi du mois des Lundis des Franciscaines sera également consacré à la musique grâce à son initiative. Un concert remplacera une conférence. Et c’est bien parti. Il s’agira plutôt de jeunes talents. Ceux qui ont déjà fait leur preuve évidemment. «Le théâtre de l’Annonciation des grecs-orthodoxes est un bel endroit qui dispose d’un beau piano, mais il est si peu utilisé, dit Chahine. Les contacts avec les concertistes et les troupes vont bon train afin de mieux exploiter ce lieu culturel». Les deux dernières initiatives sont consacrées à l’édition de CD pour le sextuor Arabesque. En effet, guitaristes, Eddy et Marie-Ange Dorléan jouent des œuvres de grands compositeurs libanais arrangés par Eddy pour deux guitares. Dernièrement, Dorléan a formé un sextuor baptisé Arabesque : deux guitares donc, une flûte traversière avec oud, nay et percussions arabes (derbakké et daf). Dorléan a alors arrangé des airs des Rahbany, de Zaki Nassif et d’autres. Jamais ce mélange d’instruments orientaux et occidentaux n’a été envisagé jusque-là pour un sextuor de ce genre. Ils se sont déjà produits en concert à l’Assembly Hall et bientôt ils seront au Monnot. Autre édition importante supervisée par Chahine, et qui vient de sortir, la messe solennelle selon le rite maronite (adaptation et composition signées Mansour Rahbany) qui sera bientôt en discothèque. Cette messe avait été l’objet d’un concert à l’église Saint-Élie d’Antélias en début d’année. Qui a dit qu’on est oisif lorsqu’on se retire des affaires…
Laissant le commerce à son fils, Mozart Chahine se consacre pleinement aujourd’hui à la découverte et la promotion de jeunes talents qu’il n’a jamais cessé d’encourager, créant à leur intention, et depuis bien longtemps, «Byblos», le répertoire de la musique. Mais ce fouineur est également passé maître dans l’organisation de manifestations, le contact pour des échanges...