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Actualités - CHRONOLOGIES

Ghajar - Campagne systématique de Tel-Aviv contre le Hezbollah - Rectification du tracé de la frontière en faveur d’Israël

Des experts des Nations unies ont opéré hier une rectification en faveur d’Israël du tracé de la frontière avec le Liban à la hauteur du village de Ghajar, a constaté un correspondant de l’AFP. Une équipe de l’Onu pour la surveillance de la trêve (Onust), accompagnée d’experts de l’armée libanaise, a procédé à la vérification du tracé de la ligne bleue. Ils ont constaté que la barrière construite il y a quelque mois par Israël au sud-est du village devait être déplacée de 10 m à l’intérieur du territoire libanais, alors qu’Israël évoquait, selon les experts interrogés par l’AFP, un dépassement d’une centaine de mètres. Une quinzaine de soldats israéliens s’est postée du côté israélien de la frontière en face de l’équipe onusienne pour en observer les activités, a-t-on ajouté de même source. Par ailleurs, un égout dirigeant les eaux sales de Ghajar vers le village libanais voisin d’Abbassiyeh a été ouvert hier, a constaté un correspondant de l’AFP. Un autre égout similaire avait été installé en début de semaine dans ce village. Rappelons que Ghajar est habité par des Syriens alaouites dont la plupart ont obtenu la citoyenneté israélienne. La ligne bleue divise ce village en deux, les deux tiers au Liban et le troisième dans la région du Golan occupé et annexé par Israël. Entre-temps, selon notre correspondant au palais Bustros Khalil Fleyhane, la diplomatie libanaise s’inquiète de la campagne systématique que l’État hébreu organise contre le Hezbollah au sujet de cette même localité. Dans ce cadre en effet, les contacts israélo-américains vont bon train, le dernier en date étant de loin le plus important, en l’occurrence l’entretien que le ministre de la Défense israélien Binyamin Ben Eliezer a eu jeudi avec son homologue américain Donald Rumsfeld. Non seulement M. Ben Eliezer a détaillé au secrétaire US à la Défense «les tentatives du Hezbollah de créer un nouveau point de friction avec Israël à Ghajar», mais il lui a fait part aussi des préoccupations de l’État hébreu quant au prétendu déploiement par l’Iran de missiles balistiques à longue portée au Liban même. Des sources libanaises responsables citées par notre correspondant indiquent que Beyrouth ne prendra position à l’égard de la question de Ghajar qu’après avoir été informé des solutions que l’Onu envisage en vue de régler le conflit provoqué par Tel-Aviv. Les mêmes sources se demandent ainsi pourquoi Israël veut empêcher les militants du Hezbollah de visiter le village. De fait, une simple visite à Ghajar ne signifie pas que le parti islamiste a l’intention d’y ouvrir un front. Pourquoi le ferait-il d’ailleurs du moment que le tiers de la localité occupé par l’État hébreu est syrien et que les habitants le sont aussi ? Selon les sources, il s’agirait donc d’un prétexte qu’avancent les Israéliens en prévision d’une agression contre Ghajar ou même contre le Liban-Sud. Des informations en provenance de New York indiquent par ailleurs que les responsables de l’Onu se penchent actuellement sur une requête israélienne exigeant des mesures plus efficaces que de simples patrouilles blindées de la Finul le long de la frontière libano-israélienne. Les sources susmentionnées prévoient que le Liban obtiendra plus de précisions quant à la solution que préconisent les Nations unies au sujet de Ghajar, à l’occasion de la visite que le représentant personnel de Kofi Annan, Staffan de Mistura, effectuera la semaine prochaine à Beyrouth.
Des experts des Nations unies ont opéré hier une rectification en faveur d’Israël du tracé de la frontière avec le Liban à la hauteur du village de Ghajar, a constaté un correspondant de l’AFP. Une équipe de l’Onu pour la surveillance de la trêve (Onust), accompagnée d’experts de l’armée libanaise, a procédé à la vérification du tracé de la ligne bleue. Ils...