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Actualités - ANALYSES

Sharon songerait à déclencher une guerre contre le Liban et la Syrie

La guerre entre Israéliens et Palestiniens s’est pratiquement transformée en véritable guerre d’usure. La question qui se pose dans ce contexte est de savoir si les frontières arabes avec l’État hébreu pourront être maintenues à l’écart de ce conflit du moment que des opérations anti-israéliennes étaient susceptibles d’être menées à partir du Liban en vue d’alléger la pression sur l’intifada palestinienne. Une source diplomatique estime qu’une guerre d’usure ne saurait durer des années sans se transformer en une confrontation en bonne et due forme, impliquant une intervention arabe et internationale. Selon la même source, l’alternative serait donc la suivante : soit les deux protagonistes consentent en fin de compte à retourner à la table des négociations, soit le Premier ministre israélien Ariel Sharon optera pour une guerre généralisée au Proche-Orient de manière à sortir de l’impasse palestinienne dans laquelle il s’est fourvoyé. Mais une telle confrontation n’aura certainement pas l’aval des Américains sauf si Palestiniens et Arabes en sont à l’origine. La source diplomatique ajoute que les États-Unis ont imposé à Sharon un certain nombre de «lignes rouges», dans son conflit avec les Palestiniens. C’est ainsi que les incursions israéliennes dans les régions placées sous le contrôle de l’Autorité palestinienne et les assassinats de responsables de cette même Autorité ne doivent plus être envisagés en riposte aux opérations-suicide menées par les Palestiniens. Washington prévoit tôt ou tard un retour du Premier ministre israélien à la table des négociations dans la mesure où, contraint de respecter les lignes rouges fixées par les Américains, il lui sera sans doute impossible de poursuivre son combat contre l’intifada. S’il persiste tout de même à refuser de négocier la paix, Ariel Sharon sera obligé de démissionner sous la pression de son opinion publique. Il convient de rappeler en effet que l’actuel chef du gouvernement a été élu dans le but de rétablir la sécurité dans le pays. Ayant failli à sa tâche, M. Sharon devrait donc abandonner le pouvoir. La même source craint toutefois que ce dernier ne fasse fi des interdits américains et continue à ordonner l’assassinat de leaders palestiniens, qu’il qualifie de «terroristes», tout en multipliant les incursions à Gaza et en Cisjordanie. Et si une telle action n’aboutit pas au résultat escompté par l’État hébreu, c’est-à-dire une reddition en bonne et due forme de l’Autorité palestinienne, la source diplomatique libanaise n’exclut pas le déclenchement d’une guerre contre la Syrie et le Liban. Pour Sharon, ce serait l’unique moyen de camoufler son impuissance à résoudre le problème palestinien. D’où les efforts déployés par les pays de l’Union européenne, qui considèrent indispensable de coordonner leur action diplomatique avec les États-Unis en vue de relancer le processus de paix dans la région. Les États arabes, notamment l’Égypte, l’Arabie séoudite et la Jordanie, appuient les efforts de la communauté européenne. Ces pays ont d’ailleurs envoyé des émissaires aux États-Unis pour convaincre Washington d’adopter la position européenne. S’il perdure, le conflit israélo-palestinien risque en effet d’aboutir à une explosion généralisée au Proche-Orient.
La guerre entre Israéliens et Palestiniens s’est pratiquement transformée en véritable guerre d’usure. La question qui se pose dans ce contexte est de savoir si les frontières arabes avec l’État hébreu pourront être maintenues à l’écart de ce conflit du moment que des opérations anti-israéliennes étaient susceptibles d’être menées à partir du Liban en vue...