Réactions - Les professeurs à plein-temps : - un nouveau camouflet porté à l’UL

Le comité exécutif de la Ligue des professeurs à plein-temps de l’Université libanaise (UL) a répondu hier au communiqué du commissaire du gouvernement près le tribunal militaire Nasri Lahoud, le qualifiant de «nouveau camouflet porté à l’Université libanaise». Selon le communiqué, un professeur de philosophie de l’UL, Raphaël Akar, «expliquait à ses étudiants la théorie du courant auquel il appartient (CPL) et la philosophie de ce groupement, qui considère l’État libanais et les gouvernements qui se sont succédé après le départ du général à la retraite Michel Aoun comme ayant une souveraineté tronquée du fait de leur aliénation à la volonté syrienne et à la présence syrienne au Liban». Nous reproduisons ci-dessous de larges extraits de la réponse des professeurs à plein-temps de l’Université libanaise, signée du Dr Bahige Rehbane, président du comité exécutif de la ligue : «Les accusations lancées contre certains de nos collègues professeurs rendent nécessaires les précisions suivantes : «Il est étrange que ces informations aient tellement tardé à parvenir aux instances concernées, alors que les cours sont terminés depuis plus de deux mois dans toutes les branches de l’université. «Si n’importe quel professeur enfreint les règles de l’enseignement, l’Université libanaise a ses propres lois, la faculté a un doyen et l’université a un recteur. Tout comme il existe un conseil de discipline qui assume ses responsabilités en cas de besoin. Il n’est pas permis de porter un jugement sur ce qu’enseigne un professeur sans en référer au conseil de la faculté ou au conseil de l’université. Ce qui se passe constitue un nouveau camouflet porté à l’Université libanaise, dont les facultés sont sans doyens depuis plus de 14 mois. Cela aussi constitue une violation flagrante des lois de l’université et des accords d’enseignement supérieur de l’Unesco auxquels le Liban a souscrit. «La Ligue des professeurs à plein-temps de l’Université libanaise ne décevra pas les espoirs du corps enseignant et continuera de lutter en faveur de l’université, de ses lois et de son inviolabilité. Tout comme elle ne décevra pas les espoirs de ses étudiants et continuera d’appuyer leur droit à la liberté d’expression dans le cadre des lois qui régissent la discipline de l’université nationale».