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Actualités - CHRONOLOGIES

Rafles - Nouvelles accusations contre les FL et le CPL - Les sources militaires reviennent à la charge : - « Le complot était d’inspiration israélienne »

Dans les milieux judiciaires et militaires, on multiplie les communiqués et les informations visant à justifier les dernières rafles opérées dans les rangs aounistes et des Forces libanaises. Des sources militaires ont ainsi affirmé que «les mesures de sécurité prises dernièrement visaient à faire échec aux tentatives israéliennes pour déstabiliser le pays». Cette thèse avait déjà été développée jeudi dans le quotidien as-Safir. Citant des «sources officielles», celui-ci avait indiqué que M. Toufic Hindi avait reconnu, lors de son interrogatoire, qu’il avait rencontré le coordonnateur des activités israéliennes au Liban Uri Lubrani ainsi que le conseiller de ce dernier, Oded Zaraï, respectivement à Chypre et à Paris. Ces mêmes sources ont annoncé que le correspondant de la chaîne de télévision MBC au Liban, Antoine Bassil, avait préparé les rencontres entre MM. Hindi et Zaraï. Et les sources officielles de conclure que «le dossier de l’enquête impliquera des noms de personnes qui surprendront énormément». Pour en revenir aux informations communiquées hier par l’armée, il est rapporté que «les interrogatoires menés ont montré que plusieurs des détenus étaient en contact permanent avec des responsables israéliens pour coordonner une action sur le terrain, à l’intérieur et au niveau régional, au service des intérêts de l’ennemi». Affirmant d’autre part que «les enquêtes ont lieu conformément aux lois en vigueur», l’armée s’est défendue de vouloir «militariser le régime». Elle a en outre indiqué que «la police militaire a été chargée de mener une enquête» en vue de prendre «les mesures disciplinaires adéquates à l’encontre de ceux qui ont outrepassé les limites de la mission qui leur a été confiée». Selon les sources susmentionnées, le but de ces sanctions est d’éviter toute récidive, «car les instructions données aux militaires stipulent toujours la nécessité de ne pas agresser les citoyens». Notons que ces informations ont été communiquées à la presse à la suite d’une réunion qui a groupé le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleiman, et de hauts officiers de l’institution. « Cellules secrètes » du CPL et des FL Dans ce même contexte, le bureau du commissaire du gouvernement près le tribunal militaire Nasri Lahoud a publié pour sa part le communiqué suivant : «Des groupements secrets, dont certains appartiennent au parti dissous des Forces libanaises et d’autres à ce qu’on appelle le Courant patriotique libre qui n’est pas autorisé, ont tenu des réunions et ont formé des cellules secrètes ayant pour but de semer la confusion au sein de l’opinion publique, d’ébranler la confiance du Liban à l’échelle internationale et de propager des idées racistes et confessionnalistes auprès d’une partie des Libanais, notamment des jeunes élèves et étudiants. «C’est ce qu’a fait d’ailleurs le président de la cellule dudit CPL à Jbeil et à Adonis, Raphaël Akra, qui enseigne la philosophie dans l’une des sections de l’Université libanaise. Il expliquait à ses élèves la théorie du courant auquel il appartient et la philosophie de ce groupement qui considère l’actuel État libanais et les gouvernements qui se sont succédé après le départ du général à la retraite Michel Aoun pour la France comme ayant une souveraineté tronquée du fait de leur aliénation à la volonté syrienne et à la présence syrienne au Liban. «De plus, certains responsables de ces deux partis dissous ont été jusqu’à tromper certaine partie des Libanais en créant parmi eux un climat de haine et d’animosité envers l’État et les responsables. Ils ont également alimenté certains sentiments incitant à parier de nouveau sur un État ennemi, qui a porté atteinte à l’unité nationale et la coexistence. «Face à la grave évolution de la situation, et quand les activités suspectes de ces groupements ont mis en péril la paix civile, les services de sécurité spécialisés, tout en respectant la loi en vigueur, ont arrêté un grand nombre de suspects qui ont été traduits devant le tribunal militaire et qui ont été inculpés pour avoir commis des actes, distribué des communiqués, prononcé des discours, lancé des slogans visant à porter atteinte aux relations avec un pays frère et propagé des informations fausses et exagérées susceptibles d’affaiblir les sentiments nationaux. Ils ont aussi été inculpés pour affiliation à des mouvements dissous et non autorisés, pour distribution de tracts portant atteinte à la réputation des deux armées libanaise et syrienne et pour agissements violents à l’encontre de membres des FSI en exercice. «Ces crimes et délits tombent sous le coup des articles 288, 296/295, 338, et 381 du code de procédure pénale et l’article 157 de la loi militaire. De plus, certains de ces inculpés sont poursuivis pour des crimes relevant des prérogatives de la Cour d’appel de Beyrouth et du Mont-Liban. «Les juges du parquet militaire ainsi que le juge d’instruction militaire se sont employés ces derniers jours à effectuer les enquêtes judiciaires sur base des dossiers présentés. Cela a mené les collaborateurs du commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, les juges Maissar Chakar, Sami Sodki et Maroun Zakkour, à émettre leurs conclusions dans les procès de 77 inculpés. Les conclusions ont été présentées au juge d’instruction militaire Abdallah el-Hage qui a émis des actes d’accusation qu’il a transmis au tribunal militaire pour entamer les procès».
Dans les milieux judiciaires et militaires, on multiplie les communiqués et les informations visant à justifier les dernières rafles opérées dans les rangs aounistes et des Forces libanaises. Des sources militaires ont ainsi affirmé que «les mesures de sécurité prises dernièrement visaient à faire échec aux tentatives israéliennes pour déstabiliser le pays». Cette thèse...