PEOPLE - Retombées inattendues d’une télé-vérité - La folie « Loft Story » - agace Saint-Tropez

L’afflux de fans des deux gagnants de «Loft Story», premier jeu de «télé-vérité» à la française, devant la villa qu’ils occupent cet été à Saint-Tropez, agace les habitants et les autorités de la villégiature branchée de la Côte d’Azur.Le maire (conservateur) de Saint-Tropez, Jean-Michel Couve, a déjà interdit la consommation d’alcool et les attroupements à proximité de la villa occupée par la danseuse Loana et l’étudiant en sociologie Christophe, ainsi que la circulation et le stationnement aux non-riverains. «J’ai reçu les habitants du quartier qui m’ont raconté qu’ils ne dormaient plus, ne pouvaient plus respirer. C’est nuit et jour», explique-t-il. La route des Carles est en effet devenue un déambulatoire permanent. Ce «zoo», comme l’a écrit une main anonyme sur un panneau proche de la bâtisse, est fréquenté par une foule nombreuse qui marque son passage et provoque le mécontentement du voisinage. «Ce n’est pas la cour des miracles, mais cela y ressemble parfois», dit un riverain. La «loftmania» se traduit par des graffitis sur les murets d’enceinte de la propriété. Les lettres en fer forgé formant le nom de la villa ont été arrachées, les piliers et le portail barbouillés, des «SOS» en termes plus ou moins pudiques adressés à Loana. La semaine dernière, le maire avait exigé par écrit la remise en état du lieu par la chaîne M6, productrice des 70 émissions quotidiennes qui ont été suivies par un public record (jusqu’à 10 millions de personnes). «Dès le lendemain, ils ont commencé à tout nettoyer», indique-t-il. «Nous n’avons de problème ni avec Loana ni avec les gens qui sont à l’intérieur», souligne M. Couve, qui a demandé l’enlèvement des cannisses (palissades de roseau) qui entourent la propriété des «lofteurs» et qui sont interdites à Saint-Tropez. Il a estimé qu’il valait mieux tout montrer : «Ça enlève un peu de mystère mais surtout du survoltage». Les deux vainqueurs, qui ont déjà vécu pendant plus de deux mois dans un espace de 225 mètres carrés en banlieue parisienne, filmés en permanence par 26 caméras, doivent encore passer 45 jours à Saint-Tropez, sous l’œil de deux webcams, pour recevoir 3 millions de francs (près de 400 000 dollars).