Partis - Nasrallah réélu à la tête du Hezbollah pour un quatrième mandat

Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, a été réélu hier pour un quatrième mandat de trois ans. Cheikh Nasrallah, 41 ans, qui dirige le parti depuis 1992, a été réélu à l’unanimité par le conseil consultatif, instance suprême du mouvement. Presque tous les principaux responsables ont été reconduits dans leurs fonctions. Cheikh Naïm Kassem a été réélu secrétaire général adjoint, Hassan Khalil conseiller politique du secrétaire général, cheikh Ibrahim Amine as-Sayed chef du bureau politique et cheikh Mohammad Yazbeck responsable des affaires religieuses et de la propagande (prosélytisme religieux). Hachem Saffieddine a été élu chef du conseil exécutif et Jawad Noureddine, qui entre pour la première fois au Conseil, coordinateur pour les affaires de la résistance. En 1998, le règlement intérieur du parti, qui limitait le renouvellement du poste de secrétaire général à deux mandats successifs, avait été amendé pour permettre la réélection de cheikh Nasrallah pour un troisième mandat. Faisant partie d’une famille de sayyed (appellation donnée à ceux que la communauté chiite estime comme appartenant à la lignée du Prophète), Hassan Nasrallah a étudié la théologie musulmane de 1976 à 1978 dans la ville sainte chiite de Nadjaf (sud de l’Irak). Il rejoint en 1979 le mouvement Amal, avant de passer au Hezbollah, fondé dans la foulée de l’invasion israélienne du Liban en 1982. En 1992, il succède à l’ancien secrétaire général du Hezbollah, cheikh Abbas Moussawi, tué au cours d’un raid aérien israélien. Cheikh Nasrallah est marié, père de deux filles et de trois garçons dont l’aîné, Hadi, est mort à l’âge de 18 ans dans une attaque anti-israélienne, en septembre 1997. Il a pu s’imposer comme chef incontesté bien qu’il ne figure pas aux premiers rangs de la hiérarchie religieuse, n’ayant que le titre de hodjatoleslam et non d’ayatollah. Brillant orateur, maniant l’humour avec aisance, il a su, tout en renforçant la structure paramilitaire du parti, l’intégrer à la vie politique en le faisant participer aux élections législatives et en évitant les conflits avec le mouvement rival, Amal. Le Hezbollah dispose aujourd’hui d’un bloc de neuf députés au sein du Parlement qui compte 128 membres.