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Actualités - CHRONOLOGIES

Dernières étapes de la visite patriarcale dans la Montagne - Sfeir : « À quelque communauté que vous apparteniez, n’oubliez pas votre libanité »

«Votre visite nous redonne confiance et consacre la coexistence», «Ce sont vos pareils qui ont donné sa gloire au Liban», «Votre visite raffermit nos racines et notre unité»… Hier, les villages du caza d’Aley regorgeaient de calicots louant les qualités du patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir et appelant à la coexistence. À Aïn Zhalta, Aïn Dara, Mreijat, Kfarnis, Majdel Meouch, Richmaya, et Aley, comme dans tous les autres villages de la Montagne, la foule, en délire, était venue applaudir le patriarche maronite. Les drapeaux du Parti socialiste progressiste (PSP) voisinaient avec les drapeaux libanais, ceux du Vatican, du patriarcat maronite, des Forces libanaises (FL) et du Parti national libéral. Fait à noter, des centaines de personnes brandissaient le portrait du chef des FL, Samir Geagea. Grands et petits portaient, accrochés à leurs bras, fronts et poitrines, des autocollants réclamant sa libération. Dès que le cortège du chef de l’Église maronite apparaissait, les cris d’exaltation s’élevaient. Partout, le cardinal Sfeir était accueilli sous une pluie de riz et de pétales de rose, et par la danse traditionnelle du «seif» et du «ters». «Ce sont les noces de la Montagne», répétait M. Georges Tikli, vice-président du conseil municipal de Majdel Meouch. «La visite du patriarche est historique», a-t-il poursuivi. «C’est la visite de la grande réconciliation nationale car elle consolide l’union et les liens de fraternité entre les deux communautés chrétienne et druze dans cette Montagne majestueuse». Le père Georges Chehwane, curé de la paroisse de Wadi el-Set, a, de son côté, souligné que cette visite n’encouragera pas uniquement les déplacés, notamment les chrétiens, à retourner dans la région, mais devrait inciter les émigrés à rentrer au pays. «Cette visite est à l’image de la vraie coexistence entre les habitants de la Montagne», a noté M. Atallah Diab, secrétaire général du Front populaire libanais. «Mais j’espère qu’elle restera à un niveau pastoral comme l’a voulu le chef de l’Église maronite, pour une meilleure réconciliation entre les différentes populations de la Montagne», a-t-il ajouté. Charles, membre des FL, a estimé que cette visite est une illustration des prises de position politiques du cardinal Sfeir et du leader du PSP, Walid Joumblatt, notamment en ce qui concerne l’application de l’accord du Taëf au niveau du retrait syrien et du rééquilibrage des relations libano-syriennes. Et Antoine, également membre des FL, de renchérir : «L’accueil chaleureux réservé au patriarche à Kfarhim et dans les villages mixtes prouve qu’il ne défend pas uniquement les revendications des chrétiens mais celles de tous les Libanais, à savoir, la souveraineté, la décision libre et, bien sûr, le rééquilibrage des relations libano-syriennes». Au son de cantiques dédiés à la Vierge Marie, étouffés par les acclamations de la foule, le patriarche maronite a poursuivi sa tournée hier dans les villages du caza d’Aley. Son message était clair. Il invitait chrétiens et druzes à préserver la coexistence car c’est leur trésor. Et d’insister : «À quelque communauté que vous apparteniez, n’oubliez pas votre libanité».
«Votre visite nous redonne confiance et consacre la coexistence», «Ce sont vos pareils qui ont donné sa gloire au Liban», «Votre visite raffermit nos racines et notre unité»… Hier, les villages du caza d’Aley regorgeaient de calicots louant les qualités du patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir et appelant à la coexistence. À Aïn Zhalta, Aïn Dara, Mreijat, Kfarnis,...