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Actualités - CHRONOLOGIES

L’homélie à N-D du Tell : « Nous voulons ouvrir - une nouvelle page de patriotisme et de fraternité »

Voici de larges extraits de l’homélie du patriarche maronite lors de sa troisième messe célébrée hier à Deir el-Qamar : S’adressant au président de la République, lequel se trouvait «à la tête des croyants» à Notre- Dame du Tell, le patriarche a estimé que «la région s’était particularisée par la coexistence». «Tous ont fait allégeance totale et constante à la nation, malgré leurs dogmes différents. Ce qui les a réunis et qui continue de le faire, c’est leur amour et leur respect pour Notre-Dame du Tell. Cet amour les appelle à enterrer le passé douloureux et les exhorte à la réconciliation fraternelle et globale que vous parrainez avec tous les responsables, à commencer par le seigneur druze de la région, le fils de cette grande famille, Walid bey Joumblatt», a estimé Mgr Sfeir. «Ils aspirent, avec tous les Libanais, à un Liban prospère, ce qui adviendra, avec l’aide de Notre-Dame du Tell», a-t-il souligné. «Nous prions pour la réalisation de la véritable réconciliation nationale, qui ressuscitera le pays de sa crise et lui ramènera stabilité, paix et prospérité, conditions d’une place séante sur la scène internationale», a poursuivi le prélat maronite. «Lorsque les événements ont éclaté au Liban il y a un quart de siècle, nous avions prié tout haut et en cachette, invoquant le Seigneur pour que la crise épargne le Chouf. Nous pensions que si la crise restait confinée dans les provinces périphériques, loin du cœur du pays, elle serait destructrice, mais pas mortelle. «Ce qui est fait est fait et nous ne voulons pas l’évoquer. Il s’agit d’une page noire et amère de notre histoire que nous voulons tourner, pour en ouvrir une nouvelle resplendissante de patriotisme vrai, de fraternité sincère, de coordination, de respect mutuel pour le bien de la nation et de ses fils. Nous avons tous pris conscience des écueils de la séparation, de l’adversité et de l’affrontement. Nous récoltons aujourd’hui ce que nos mains ont semé». Le Christ avait prévenu contre cela il y a environ deux mille ans lorsqu’il avait affirmé : «Tout royaume divisé s’effondre, et toute maison ou ville divisée s’effondre», a poursuivi le patriarche. «Cette affirmation n’a pas besoin de preuves pour nous convaincre. Nous l’avons vécue dans nos corps dépecés et dans nos esprits torturés, nos villages détruits et nos maisons démolies et nos lieux de culte profanés, dans nos champs dévastés et nos raisons de vivre perdues. Combien avons-nous enterré d’innocents. Et voilà le Liban ployant sous une économie effondrée, une souveraineté incomplète, une émigration continue. Comme cette affirmation du Christ était juste», a-t-il souligné. «Maintenant que la catastrophe est finie, nous sommes convaincus qu’il est temps de refermer nos blessures, de laver nos cœurs et de purifier nos mémoires comme nous l’a conseillé le pape Jean-Paul II dans le synode papal : “Parmi les choses les plus importantes dans l’État de droit, le respect des droits de l’homme doit être mis en valeur, celui de tout homme et de tout groupe, parce que l’être humain qui vit simultanément dans le respect des valeurs matérielles et spirituelles dépasse tout système social», il devient une valeur en lui-même», a indiqué Mgr Sfeir. «Cette région et tous les villages qu’elle regroupe, à commencer par Deir el-Qamar, peut constituer, comme par le passé, un exemple de coexistence pacifique, laquelle est une garantie pour que le Liban demeure, unique, prospère et paisible. Malgré la crise qu’elle a connue, cette zone a su comment dépasser les difficultés et tisser avec les régions environnantes, des liens d’entente et de coordination. Le peuple qui est sorti de cette crise aspire à vivre dignement, mais demande aussi à ses responsables de lui donner un exemple d’intégrité, de respect des lois, de confiance en soi, de sacrifice pour la nation et pour la dignité nationale», a-t-il estimé. «Nous savons que le peuple libanais saura comment unifier ses efforts pour reconstruire les institutions et les immeubles qui ont été détruits, à condition qu’il y ait un dialogue sincère au niveau de ses différents chefs quelle que soit leur appartenance religieuse. Chacun d’entre eux assume ses responsabilités, de manière à ce que s’il faillit à ses devoirs, il devra être jugé objectivement», a-t-il conclu.
Voici de larges extraits de l’homélie du patriarche maronite lors de sa troisième messe célébrée hier à Deir el-Qamar : S’adressant au président de la République, lequel se trouvait «à la tête des croyants» à Notre- Dame du Tell, le patriarche a estimé que «la région s’était particularisée par la coexistence». «Tous ont fait allégeance totale et constante à...