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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Éducation - Qui est responsable - du manque d’écoles publiques ? - se demande le ministre

À qui la faute si un grand nombre de bâtiments pour écoles publiques, dont les régions libanaises ont grand besoin, n’ont pas été édifiés bien que des fonds leur aient été consacrés par de grandes instances internationales ? Cette question, on aurait pu s’attendre à ce que le ministre de l’Éducation, Abdel Rahim Mrad, y apporte une réponse. Mais c’était lui qui se la posait, lors d’une allocution prononcée à l’occasion de la remise au ministère, par l’association caritative Ali Jammal, d’un bâtiment construit aux frais de cette ONG et destiné à servir d’école technique dans le village de Jouaya, au Liban-Sud. «À l’issue de nos tournées dans les régions, nous avons pu constater l’ampleur du besoin en écoles publiques», a noté M. Mrad. «Nos prédécesseurs avaient obtenu des prêts destinés à financer la construction d’écoles dans les villages qui en avaient le plus besoin, selon une échelle de priorités. Depuis que le plan a été mis au point en 1971, 650 terrains ont été acquis et les projets se sont succédé… sans jamais aboutir». Et de poursuivre : «Nous avons réussi à obtenir dernièrement des prêts atteignant la somme de 300 millions de dollars dans le même objectif. Nous sommes tous d’accord sur la nécessité de réaliser ce plan. Malheureusement, nous tournons toujours en rond depuis neuf mois. À la seule exception de quelques écoles pour lesquelles la première pierre a été posée, en accord avec le Conseil du Sud. D’autres projets ont été lancés ailleurs, mais sans que la construction ne commence». «À qui revient la décision ? Je ne sais», déplore le ministre. «Les donateurs menacent de retirer leurs prêts, et certains l’ont déjà fait, après l’expiration du délai de cinq ans. La Banque mondiale a soustrait le tiers de son prêt alors que la Banque islamique menace de nous priver du sien. D’un autre côté, les propriétaires qui avaient cédé leurs terrains au ministère les réclament, au motif que la construction n’a pas eu lieu. Certains ont même obtenu un verdict favorable de la part du Conseil d’État. Qui est responsable de ce gâchis ?». M. Mrad a par ailleurs rendu hommage à l’initiative de M. Ali Jammal. Pour sa part, ce dernier a mis l’accent sur l’importance de la future école technique de Jouaya, «la seule dans la région, et qui pourra accueillir des centaines d’étudiants». Un contrat a été signé entre l’association et le ministère, ce dernier doit gérer l’école et lui fournir professeurs et matériel… Ont également assisté à la signature du contrat MM. Abdel Latif Koteich, directeur général de l’enseignement technique et professionnel, et Haytham Joumaa, directeur général du ministère des Émigrés, ainsi qu’un nombre d’autres invités.
À qui la faute si un grand nombre de bâtiments pour écoles publiques, dont les régions libanaises ont grand besoin, n’ont pas été édifiés bien que des fonds leur aient été consacrés par de grandes instances internationales ? Cette question, on aurait pu s’attendre à ce que le ministre de l’Éducation, Abdel Rahim Mrad, y apporte une réponse. Mais c’était lui qui...