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Actualités - CHRONOLOGIES

Finul - Le chef de l’État a reçu le général Sleimane et s’est exprimé sur les sujets de l’heure - L’Onu a proposé et, de nouveau, Lahoud a refusé

Le renouvellement et la modification de la Finul, ainsi que le vote du Conseil de sécurité. La souveraineté du Liban. Le corps de l’armée. Les nominations administratives. Etc. Le président de la République a parlé : il recevait hier le commandant en chef de l’armée. Michel Sleimane était à Baabda, et avec lui une importante délégation de hauts officiers, pour féliciter le chef de l’État Émile Lahoud, à l’occasion de la fête de l’armée. Que le Liban célèbre aujourd’hui. «Nous avons refusé». Ce sont les trois mots les plus souvent utilisés par le général Lahoud pour résumer la position libanaise à l’égard du renouvellement de la Finul au Liban-Sud. «Ils voulaient la transformer en mission d’observation, contrairement à la 425 : nous avons refusé tout amendement de cette résolution. Puisque dans ce cas, cela devrait se faire avec l’assentiment du Liban, étant donné que ces forces se trouvent sur le territoire libanais. Ils ont ensuite proposé de la transformer, dans le futur cette fois, en mission d’observation : nous avons refusé. Ils nous ont ensuite proposé (hier matin) la possibilité d’une transformation en concertation avec le Liban : nous avons encore refusé. Parce que nous refusons de nous dédire, et de modifier en quoi que ce soit la constance de la position libanaise. C’est notre droit de préserver notre souveraineté», a-t-il martelé. Mettant le doigt sur «l’hégémonie exercée par le lobby sioniste sur les pays décideurs : Israël essaie d’obtenir par la pression ce qu’il n’a pas pu avoir durant la guerre». Corollaire immédiat : l’armée au Liban-Sud, ou plutôt l’absence de celle-ci. Pour expliquer, le chef de l’État s’est basé sur une politique libanaise «constante» : celle de n’accorder des garanties à Israël qu’après la réalisation d’une paix globale qui garantirait le retour des Palestiniens. «Nous, nous savons pertinemment où l’armée doit être. La plus grande preuve ? Une année s’est écoulée, et rien n’est venu troubler la sécurité au Sud. C’est désormais la région la plus sûre du Liban», a-t-il affirmé. Insistant sur le rôle, justement, de l’armée. «C’est l’armée de tout le Liban. Et il est de notre devoir à tous de réfléchir et d’agir en fonction de l’intérêt du pays, et non celui d’une communauté. Il faut que l’on tire les leçons du passé. C’est lorsque l’on aura atteint ce niveau exceptionnel de patriotisme que le Liban renaîtra, que son économie prospérera», a-t-il souligné. «Elle est le pilier de la nation. Sans elle, il n’y a ni sécurité, ni frontière, ni économie», a ajouté le chef de l’État La présence syrienne Concernant justement le dossier économique, le locataire de Baabda a réaffirmé que «tous les responsables étaient désormais conscients que la situation ne peut plus durer. Qu’il faut à tout prix venir à bout de la corruption, du gaspillage, et qu’il faut dorénavant s’inspirer de nouveau du discours d’investiture. Et l’appliquer». Rappelant que c’est la compétence, l’expérience et le sens des responsabilités qui prévaudront lors des nominations administratives, il a déclaré que «l’important était de bâtir des institutions sur des bases saines et solides». «Lorsque je quitterai la présidence, je voudrais être rassuré à ce propos», a-t-il souhaité. Tout en niant l’existence – que certains médias avaient rapportée – de querelles entre les responsables. Au sujet des noms proposés pour les différents postes à pourvoir de l’administration. Sur le dossier de la présence syrienne, le général Lahoud a prévenu : «Que personne ne fasse de la surenchère en ce qui concerne la souveraineté du Liban. Sauf qu’il faudrait que l’on soit conscients que cette souveraineté, c’est la Syrie qui nous a aidés à y parvenir. Sans le soutien de Damas, nous n’aurions pas pu libérer le Sud, défendre le droit des Palestiniens au retour, refuser l’implantation, assurer la sécurité au Liban. Nous en avons assez de la surenchère», a-t-il insisté. Enfin, au sujet des libertés, le n° 1 de l’État a assuré que «la liberté de la presse est beaucoup plus importante au Liban que partout où la démocratie est séculaire – comme aux États-Unis par exemple. Alors qu’au Liban, hélas, tout est permis. Non seulement à l’intérieur, mais également par le biais des satellites : ce qui, parfois, porte préjudice au pays». Notons, enfin, les autres visiteurs de Baabda : une délégation du PSNS comportant notamment le président du parti prosyrien, Joseph Arayji, et le ministre du Travail Ali Kanso. Les députés Ahmed Hbous et Abdel-Rahman Abdel-Rahman, le chargé d’affaires qatari et l’ancien député Sélim Habib se sont également entretenus, tour à tour, avec le chef de l’État. Qui a reçu un télégramme de félicitations, à l’occasion de la fête de l’armée, du mufti de la République, cheikh Mohammed Kabbani.
Le renouvellement et la modification de la Finul, ainsi que le vote du Conseil de sécurité. La souveraineté du Liban. Le corps de l’armée. Les nominations administratives. Etc. Le président de la République a parlé : il recevait hier le commandant en chef de l’armée. Michel Sleimane était à Baabda, et avec lui une importante délégation de hauts officiers, pour...