Parlement - Les anciens de l’AUB place de l’Étoile - Berry : Concordance de vues sur le dossier des nominations

Le chef du Parlement Nabih Berry a fait état d’une concordance de vues entre les trois pôles du pouvoir sur le dossier des nominations administratives qui doivent être incessamment effectuées. Il a aussi appelé à une «résistance économique» qui permettra, selon lui, aux Libanais de surmonter la crise qui affecte le pays. M. Berry a reçu, place de l’Étoile, une délégation de l’Association des anciens de l’AUB conduite par M. Mohammed Machnouk, qui a affirmé par la suite avoir débattu avec le chef du Parlement des problèmes auxquels les diplômés de l’Université américaine se trouvent confrontés sur le marché du travail. La situation politique et socio-économique dans le pays ainsi que les solutions proposées ont été aussi passées en revue durant l’entretien. Citant le président de la Chambre, M. Machnouk a indiqué que «les Libanais ont pu dépasser la période de danger israélien grâce à la Résistance, autour de laquelle ils se sont ralliés», ajoutant que «ce dont ils ont besoin aujourd’hui, c’est d’une résistance économique, c’est-à-dire de soutenir comme un seul homme les mesures prises pour sortir du marasme». Toujours selon M. Machnouk, M. Berry a mis l’accent sur la nécessité de «concrétiser les recommandations de Faqra (lorsqu’il avait eu des entretiens en tête à tête avec le chef du gouvernement pour discuter des solutions à la crise socio-économique) afin d’éviter que nos problèmes ne s’aggravent». Le chef du Parlement a évoqué dans ce même cadre le projet de dynamisation du Conseil économique et social, a poursuivi M. Machnouk, expliquant qu’au sujet du dossier des nominations administratives, M. Berry a assuré que «sa position est identique à celle des chefs de l’État et du gouvernement». En d’autres termes, il souhaite que la compétence soit le seul critère qui déterminera les nominations à certains postes administratifs, a ajouté M. Machnouk. «Si ce principe n’est pas retenu, ce sera alors une autre affaire et l’on retombera dans le clientélisme et le partage des parts», a poursuivi M. Berry devant ses visiteurs, précisant que «si ce dossier n’est pas traité comme il doit l’être, alors le projet de réforme dont dépend grandement le redressement du Liban sera un échec». Selon M. Machnouk, le président de la Chambre accorde une importance capitale aux résultats des travaux de la commission qui se réunira pour fixer les critères sur base desquels s’effectuera le choix des futurs cadres administratifs. Celle-ci est formée, rappelle-t-on, de responsables du Conseil de la Fonction publique et de l’Inspection centrale. Ultérieurement, M. Berry a reçu MM. Abdel Latif Zein et Nabil de Freige, députés respectivement du Liban-Sud et de Beyrouth, qui lui ont communiqué les résultats de la réunion de l’Assemblée parlementaire francophone qui s’est tenue au Canada. Il a aussi accordé audience à la délégation parlementaire qui effectuera une visite officielle en Australie et qui est formée des députés Abdel Rahman Abdel Rahman, Saleh Kheir (Liban-Nord), Nicolas Fattouche (Zahlé) et Fayçal Daoud (Békaa-Ouest). Le chef du Parlement a ensuite conféré successivement avec les ambassadeurs du Pakistan, Khaled Mir, du Koweït, Khaled Kilani, et d’Arménie, Arman Navasardian, qui lui a remis une lettre de son homologue arménien attendu le 26 novembre prochain à Beyrouth. Parmi les visiteurs de M. Berry, les membres du comité national du dialogue islamo-chrétien, Harès Chéhab, Mohammed Sammak, Camille Ménassa, Ali Hassan, Michel Issa, Jean Salmanian et Abbas Halabi, qui lui ont exposé leur programme de travail.