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Actualités - INTERVIEWS

« ARTUEL » - Rencontre avec Véronique Jaeger, directrice artistique de la FIAC - « La créativité contemporaine libanaise - a besoin d’un soutien financier »

Dans le cadre d’«Artuel» qui s’est tenu, à l’hôtel Phoenicia, du 25 au 28 juillet, une conférence a été donnée sur le thème de la collection de l’art récent. Parmi les invités, Véronique Jaeger, directrice de la Foire internationale d’art contemporain (FIAC), qui se déroule chaque année à Paris au mois d’octobre. Elle a répondu à l’invitation de Laure de Hauteville, critique d’art et membre du comité organisateur, non seulement pour présenter la FIAC (voir ci-dessous), mais aussi pour découvrir l’art libanais actuel sur place : «Les talents ne manquent pas, assure-t-elle. Ce qui fait défaut, c’est la mise en valeur de cette créativité». Et d’ajouter : «Ce n’est que depuis quelques années que les entreprises françaises s’intéressent de près à l’art de notre époque. Elles rattrapent ainsi leur retard par rapport aux États-Unis, dont les grandes sociétés et les banques constituent depuis des années d’immenses collections d’œuvres de leurs artistes». Optimisme Tout n’est pas donc désespéré pour le Liban. Il faudrait simplement que des «structures fortes comme les banques, comme les musées et les collectionneurs privés fassent confiance à l’art libanais». En d’autres termes, «il faudrait suivre l’exemple des grands groupes internationaux, qui, comme LVMH ou Cartier pour la France, intègrent la créativité artistique de leur pays dans leur image de marque, voire de prestige». Et si les ensembles précédemment cités ne répondent pas suffisamment à l’appel, il reste la voie des foires, et celle d’«Artuel» est, selon Véronique Jaeger, une excellente formule : «Une foire est avant tout une rencontre entre professionnels, affirme-t-elle. Elle peut permettre à une galerie étrangère de repérer un talent libanais et assurer sa promotion à l’extérieur du pays». Une chose est sûre : «La guerre a retardé cette mise en valeur, mais, à présent, il faut à tout prix trouver des financements : l’art a besoin de soutien». La FIAC : présentation Voici les informations que Véronique Jaeger a données sur la FIAC : «Créée en 1974 et installée initialement à la gare de la Bastille, la Foire internationale d’art contemporain de Paris se déplace en 1976 au Grand palais et y reçoit ses visiteurs pendant 17 ans. Cet espace a fermé depuis pour rénovation et la FIAC a déménagé à Paris-Expo puis, en 1999, au Pavillon du Parc à la Porte de Versailles. Elle reçoit près de 80 000 visiteurs par an». «La FIAC est née pour promouvoir et défendre les galeries et cette année, du 9 au 15 octobre, elle a décidé de se concentrer sur trois points : stimuler le dynamisme de ces espaces, proposer des expositions thématiques et encourager la vitalité de la jeune scène française : c’est dans cette volonté qu’ont été créés des espaces spécifiques, comme les grandes expositions, constituées à partir des œuvres de Calder, de Dubuffet ou de Villon, comme “Perspectives”, composée de 14 galeries bénéficiant d’un mécénat privé, comme Vidéo Cube, en partenariat avec La Cinquième pour la remise d’un prix, présentant 15 vidéastes et comme les éditeurs d’estampes».
Dans le cadre d’«Artuel» qui s’est tenu, à l’hôtel Phoenicia, du 25 au 28 juillet, une conférence a été donnée sur le thème de la collection de l’art récent. Parmi les invités, Véronique Jaeger, directrice de la Foire internationale d’art contemporain (FIAC), qui se déroule chaque année à Paris au mois d’octobre. Elle a répondu à l’invitation de Laure de...