Vie politique - Karamé accuse, Mikati répond

Commentant les accusations formulées par l’ancien Premier ministre Omar Karamé samedi à son encontre, le ministre des Transports et des Travaux publics, Négib Mikati, a estimé hier que M. Karamé n’avait jamais essayé de donner suite aux revendications des Tripolitains au moment où il était Premier ministre. M. Karamé avait invité le ministre des TP «à démissionner au cas où il ne lui serait pas possible de répondre aux besoins des Tripolitains, ce qui est dans la logique des choses». «A-t-il œuvré dans l’intérêt des habitants de Tripoli plus que quelqu’un d’autre, alors qu’il en a eu l’occasion en tant qu’ancien Premier ministre ?», s’est interrogé M. Mikati. Le ministre a estimé que M. Karamé se posait toujours en défenseur exclusif des intérêts de Tripoli. «Je lui ai plusieurs fois tendu la main et proposé d’œuvrer avec moi dans l’intérêt de Tripoli, mais il a toujours répondu par des accusations et est resté insensible à toute ouverture», a poursuivi M. Mikati. Les propos de M. Karamé font suite aux manifestations qui ont eu lieu à Tripoli jeudi soir à la suite d’une coupure de courant prolongée. Farès : La construction de l’État et la prise de conscience du pouvoir vont de pair Le vice-président du Conseil, Issam Farès, a affirmé hier que «la construction de l’État et de la nation ne peuvent se réaliser qu’à travers une prise de conscience par le pouvoir de ses responsabilités et par le citoyen de ses devoirs». Dans une allocution prononcée au cours de la cérémonie de remise des diplômes de l’Evangelical School de Tripoli, M. Farès a insisté sur «la séparation et la coordination entre les trois pouvoirs, sur la consolidation de la justice, la séparation entre la politique et l’administratif et la nécessité d’assurer l’égalité des chances à tous les citoyens».