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Actualités - CHRONOLOGIES

Commémoration - Les Chypriotes marquent le 27e anniversaire de l’invasion turque

Chypriotes-grecs et Chypriotes-turcs ont marqué chacun à sa manière le 27e anniversaire de l’invasion turque du nord de leur pays qui a entraîné sa division en deux secteurs. Dans la partie grecque de Nicosie où les drapeaux ont été mis en berne, les sirènes ont retenti à 05h30 heure locale, l’heure à laquelle les troupes turques avaient débarqué en 1974 à Kyrenia avant de prendre le contrôle du tiers nord de l’île. Une messe a été célébrée à la mémoire de milliers de Chypriotes-grecs morts et de centaines d’autres portés disparus depuis l’invasion et les cloches des églises ont retenti à midi pour marquer l’«anniversaire noir». Des manifestations d’étudiants et de réfugiés, chassés de leurs domiciles au moment de l’invasion, sont prévues aujourd’hui et demain ainsi que des messes spéciales à la mémoire des victimes de l’invasion. La partie grecque de l’île (sud), appelée République de Chypre, est reconnue par la communauté internationale contrairement à la République turque de Chypre du Nord, RTCN autoproclamée et reconnue par la seule Turquie. Dans la partie nord de Nicosie, des cérémonies officielles se sont déroulées avec une parade militaire, et trois F-16 turcs ont survolé la ville divisée avant de regagner leur base en Turquie. Des bâtiments de guerre turcs mouillaient depuis plusieurs jours dans le port de Kyrenia (Girne, en turc) pour assister aux festivités. Le Premier ministre turc Bulent Ecevit, qui ordonna l’intervention en 1974, a affirmé que la Turquie continuerait «à soutenir avec tous ses moyens les intérêts et les droits légitimes du peuple chypriote-turc», dans un communiqué diffusé à Ankara. Il a souligné que l’«opération de paix» des forces turques avait mis fin à un «grand drame humain» sur l’île, en référence à des massacres perpétrés par des militants nationalistes chypriotes-grecs contre la minorité turque. «La Turquie est déterminée à promouvoir davantage la coopération avec la RTCN», a-t-il ajouté. Le président turc Ahmet Necdet Sezer a indiqué dans un communiqué qu’une «solution sur l’île ne peut être assurée qu’avec la reconnaissance de la souveraineté du peuple chypriote-turc». Le président de la RTCN, le dirigeant chypriote-turc Rauf Denktash, a estimé que l’intervention armée avait «apporté la paix sur l’île», accusant la République de Chypre de s’armer pour s’emparer de la totalité de l’île. Les troupes turques sont intervenues dans le nord de l’île, où elles maintiennent quelque 35 000 soldats, en réponse à un coup d’État de nationalistes chypriotes-grecs qui visait à rattacher l’île à la Grèce. Des discussions indirectes lancées en décembre 1999, sous l’égide de l’Onu, entre M. Denktash et le président chypriote Glafcos Cléridès pour réunifier l’île, s’étaient soldées par un échec un an plus tard, M. Denktash ayant refusé de participer à un 6e round de pourparlers, réclamant comme préalable la reconnaissance de la RTCN.
Chypriotes-grecs et Chypriotes-turcs ont marqué chacun à sa manière le 27e anniversaire de l’invasion turque du nord de leur pays qui a entraîné sa division en deux secteurs. Dans la partie grecque de Nicosie où les drapeaux ont été mis en berne, les sirènes ont retenti à 05h30 heure locale, l’heure à laquelle les troupes turques avaient débarqué en 1974 à Kyrenia...