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Actualités - CHRONOLOGIES

Climat - L’Italie prête à s’aligner sur la position américaine ? - Les négociateurs s’attaquent aux - « sujets qui fâchent » pour sauver Kyoto

Les négociations sur le climat sont entrées vendredi dans le vif du sujet pour tenter de sauver le protocole de Kyoto : un groupe restreint de 35 ministres, plus efficace que l’énorme arène de 180 pays présents à Bonn, a été chargé de débrouiller les questions épineuses. «Nous sommes ici dans une mission de sauvetage du protocole de Kyoto», a convenu vendredi Margot Walls troem, commissaire européenne à l’Environnement. Les négociations de Bonn portent sur les règles d’application du protocole de Kyoto (1997) sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elles sont compromises depuis que les États-Unis ont annoncé en mars leur intention de ne pas le ratifier. Un groupe de travail de 35 ministres de l’Environnement, représentant les grands groupes présents à la table de négociation, s’attaquera à tous les «sujets qui fâchent» : le contrôle du respect des engagements, les mécanismes de marché, l’aide aux pays en développement pour combattre le changement climatique, et enfin les fameux «puits de carbone». Les négociations s’annoncent très ardues, au vu des passes d’armes des premiers jours. Les pays traditionnellement proches des États-Unis dans les négociations climatiques (Canada, Australie, Japon, Russie) ont déterré la question brûlante des «puits» de carbone (forêts et terres agricoles susceptibles d’absorber le gaz carbonique), qui avait causé l’échec de la précédente conférence à La Haye en novembre. Ces pays ont formulé une proposition demandant un recours très large aux «puits». L’Union européenne a aussitôt contre-attaqué avec sa propre proposition, mettant des limites strictes à la prise en compte des puits. Manœuvre en sous-main Les écologistes accusent les États-Unis de manœuvrer en sous-main, à travers leurs alliés traditionnels de négociations. «Les États-Unis ne font aucune obstruction», a souligné vendredi la commissaire européenne à l’Environnement, Margot Wallstroem, dans un souci manifeste d’apaisement, lors du point de presse de l’Union européenne. Le secrétaire d’État belge à l’Énergie et au Développement durable, Olivier Deleuze, qui exerce la présidence de l’UE, a toutefois rappelé que «les puits sont la boîte de Pandore» de l’accord de Kyoto. «Si on fait toutes les concessions sur les puits, on n’aura aucune réduction des émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère», a-t-il souligné. M. Deleuze a écarté toute division de l’Union, à la suite de l’annonce d’un accord de recherche États-Unis/Italie à la veille du sommet du G8 de Gênes. «C’est très bien que des pays collaborent dans des recherches scientifiques sur le changement climatique. Nous devrions le faire le plus possible», a souligné devant la presse le secrétaire d’État belge. Une rumeur a fait état vendredi matin à Bonn de divergences entre le gouvernement italien de Silvio Berlusconi, qui prône des liens étroits entre son pays et les États-Unis, et le reste de l’Union européenne. Un correspondant de la troisième chaîne de télévision allemande a même affirmé dans une correspondance que l’Italie était prête à s’aligner sur la position américaine et à ne pas ratifier le protocole de Kyoto.
Les négociations sur le climat sont entrées vendredi dans le vif du sujet pour tenter de sauver le protocole de Kyoto : un groupe restreint de 35 ministres, plus efficace que l’énorme arène de 180 pays présents à Bonn, a été chargé de débrouiller les questions épineuses. «Nous sommes ici dans une mission de sauvetage du protocole de Kyoto», a convenu vendredi Margot...