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Actualités - CHRONOLOGIES

Bulgarie - L’ex-roi bénéficiera du soutien de la plus large majorité parlementaire depuis la chute du communisme - Siméon II veut unifier le pays pour sortir de la crise

L’ex-roi Siméon II, Premier ministre désigné, a signé vendredi un accord de gouvernement avec le parti de la minorité turque et s’efforce d’élargir sa base parlementaire pour unifier la Bulgarie derrière lui. L’ancien monarque doit dévoiler demain la composition de son cabinet d’une vingtaine de ministres et demander l’investiture du Parlement mardi. Il n’a pas exclu d’y faire entrer des experts du Parti socialiste bulgare (PSB, ex communiste) pour s’assurer le plus large soutien possible. Le Mouvement national Siméon II (MNS II), qui a 120 députés sur 240 au total, fera entrer au gouvernement, pour la première fois de l’histoire du pays, le parti de la minorité turque Mouvement pour les droits et les libertés (MDL), qui compte 21 députés. Le gouvernement comptera sur la plus large majorité parlementaire depuis la chute du communisme en 1989 et sera «générateur de stabilité dans le pays et les Balkans», selon une déclaration des deux partis. Le MDL a obtenu le ministère de l’Agriculture. Son exigence de dernière minute d’avoir un deuxième ministre a été satisfaite : il aura aussi un ministre sans portefeuille chargé de la lutte contre les désastres naturels. Au niveau des vice-ministres le MDL sera représenté dans cinq ministères importants : l’Économie, les Finances, la Défense, le Développement territorial et l’Environnement. Siméon II n’a pas cédé à la pression du MDL qui souhaitait obtenir le poste de responsable administratif régional à Kardjali, sud, la région à la plus forte minorité turque où la plupart des maires et tous les députés sont du MDL. Il a compensé ce refus en accordant à un représentant du MDL le poste important de responsable administratif régional de Sofia. Deux régions du Nord-Est à forte minorité turque, Razgrad et Targovichté, auront aussi un responsable administratif du MDL. Privatisation rapide et transparente Siméon II, devenu roi à l’âge de 6 ans et chassé par les communistes en 1946, cherche à imposer un nouveau ton de tolérance dans la société bulgare qui est restée divisée au cours des dix dernières années sur un axe communisme-anticommunisme. Considérant la coalition anticommuniste sortante Forces démocratiques unies (FDU), grand perdant des élections de juin, comme son «allié naturel», Siméon II a cherché à la convaincre, sans succès, d’entrer dans son gouvernement. Il a tout de même obtenu son engagement à soutenir sa politique sur «les objectifs stratégiques» du pays: l’adhésion à l’Union européenne et à l’Otan, et la croissance économique. Vendredi, Siméon II n’a pas exclu de nommer, à titre d’experts, dans son cabinet des représentants du PSB. «Pourquoi pas, cherchons ce qui est pratique», a-t-il dit, alors que le président du PSB Gueorgui Parvanov assurait que ses experts constituent «un capital national». Dans le programme du gouvernement figureront «la lutte décisive contre la criminalité et la corruption», la privatisation «rapide et transparente» et la lutte contre le chômage, a indiqué Plamen Panayotov, chef du groupe parlementaire du MNS II. Le gouvernement conservera, jusqu’à l’entrée de la Bulgarie à l’UE, le directoire financier, imposé en 1997 par le Fonds monétaire international, qui a lié la devise bulgare, le lev, au deutsche mark, a-t-il ajouté. Le MDL est l’héritier d’une organisation clandestine qui luttait contre la politique d’assimilation des autorités communistes à l’égard de la minorité turque constituant environ 8 % de la population. Les régions montagneuses, dans le sud de la Bulgarie, et agricoles, dans le nord-est, peuplées de cette minorité ont été durement frappées par la crise économique.
L’ex-roi Siméon II, Premier ministre désigné, a signé vendredi un accord de gouvernement avec le parti de la minorité turque et s’efforce d’élargir sa base parlementaire pour unifier la Bulgarie derrière lui. L’ancien monarque doit dévoiler demain la composition de son cabinet d’une vingtaine de ministres et demander l’investiture du Parlement mardi. Il n’a pas...