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Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

Coopération - Fin de la réunion ministérielle des six pays du réseau électrique du Proche-Orient - Une économie de 250 millions de dollars pour le Liban

Les ministres de l’Énergie des six pays appelés à devenir membres d’un réseau électrique proche-oriental ont achevé hier leur huitième session à Beyrouth, au cours de laquelle ils sont convenus de hâter la mise en œuvre des travaux nécessaires au démarrage de ce projet. Trois de ces six pays (Égypte, Jordanie et Syrie) sont déjà raccordés entre eux depuis mars dernier et les trois autres (Liban, Turquie, Irak), devraient se joindre au premier groupe d’ici à la fin de l’année 2002. Réunis depuis mercredi à Beyrouth, les ministres ont notamment décidé d’accélérer les mesures destinées à mettre en place un centre de contrôle régional pour le réseau. Selon le ministre libanais, Mohammed Abdel-Hamid Beydoun, ce centre de contrôle sera en quelque sorte le «cerveau» de tout le réseau. M. Beydoun a expliqué que la création de ce centre permettra aux producteurs d’électricité dans les six pays membres – tant publics que privés – d’échanger leur production. En somme, a résumé le ministre, il s’agira d’augmenter les capacités d’échange d’énergie électrique sur la base d’une réglementation précise accordant à chaque partie son dû. Le ministre syrien de l’Électricité Mounib Saëm el-Dahr a indiqué pour sa part que l’interconnection des réseaux d’électricité entre les six pays de la région leur fera économiser jusqu’à 10 % des investissements nécessaires à la production électrique. «L’installation du réseau conduira à une diminution des réserves de production nécessaires dans chacun des pays concernés», a déclaré M. Saëm el-Dahr. «Cette réduction des réserves permettra aux pays concernés d’économiser jusqu’à 10 % des investissements (qui auraient été autrement requis) dans la construction de centrales thermiques», selon lui. Des spécialistes chiffrent à près de 250 millions de dollars l’économie qui serait réalisée par le Liban lorsque ce dernier sera raccordé au réseau. Ils soulignent d’autre part que le Liban pourra alors se passer du besoin de se doter régulièrement de réserves de production électrique, prévues normalement pour les pannes importantes et les cas de force majeure puisque, le cas échéant, Beyrouth pourrait se servir chez ses partenaires. De fait, le ministre syrien a souligné qu’il «n’y aura plus qu’un réseau unique et nous ne serons plus capables de dire de quel pays vient ou vers quel pays va l’électricité», a-t-il souligné. «Le réseau sera apte à fournir de l’électricité en cas d’urgence, que ce soit pour des périodes limitée, prolongée ou intermédiaire», a-t-il ajouté. L’interconnection du réseau avec le Liban et la Turquie devra être réalisée «au plus tard au début de l’an prochain», selon le ministre syrien. Quant à l’Irak, il devra rejoindre le groupe avant fin 2002. Une difficulté, liée aux sanctions internationales, se pose toutefois en ce qui concerne ce dernier. À ce propos, les cinq ministres arabes participant à la réunion ont adressé un message au secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, lui demandant d’intervenir notamment pour permettre à Bagdad de mener la tranche de travaux nécessaires qui lui revient pour se raccorder au réseau. M. Beydoun a d’autre part indiqué que le réseau sera appelé ultérieurement à s’élargir à d’autres pays, débordant largement le cadre proche-oriental. Déjà, la Libye est candidate et les autres pays du Maghreb sont sur les rangs. Une extension vers l’Europe, par la Bulgarie et la Roumanie, est également envisagée. En marge des travaux des Six, le Liban et la Syrie ont conclu un accord portant sur le raccordement des réseaux entre les deux pays. Avant la fin de leur réunion, les ministres des six pays ont été reçus par le chef de l’État Émile Lahoud, puis par le Premier ministre Rafic Hariri. Se félicitant des progrès réalisés jusqu’ici dans ce domaine, M. Lahoud a souligné que d’autres secteurs pourraient profiter de cette expérience, notamment celui des communications.
Les ministres de l’Énergie des six pays appelés à devenir membres d’un réseau électrique proche-oriental ont achevé hier leur huitième session à Beyrouth, au cours de laquelle ils sont convenus de hâter la mise en œuvre des travaux nécessaires au démarrage de ce projet. Trois de ces six pays (Égypte, Jordanie et Syrie) sont déjà raccordés entre eux depuis mars...