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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-Sud - Beyrouth a présenté une demande officielle pour la reconduction du mandat de la Finul - L’affaire de la cassette vidéo : - Israël campe sur ses positions

Le Liban a officiellement demandé une reconduction du mandat de la Finul pour une nouvelle période de six mois, à compter du 1er août prochain. C’est ce qu’a déclaré hier le chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud, qui a indiqué que dans la note qu’il a adressée au secrétariat général de l’Onu, le Liban a mis l’accent sur son attachement à la présence et au rôle des Casques bleus au Liban-Sud «afin de surveiller ce qui se passe à la frontière entre le Liban et Israël». La demande libanaise évoque, par ailleurs, l’affaire des mines et le soutien dont le Liban a besoin pour mener à bien les opérations de déminage. La note dénonce en outre les violations répétées de l’espace aérien libanais par l’aviation israélienne. Rappelons que dans le rapport qu’il avait soumis le 30 avril dernier au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, avait recommandé une réduction progressive des effectifs des Casques bleus de la Finul. Cette réduction devrait intervenir à partir du 1er août prochain, sans toutefois que cette démarche ne se répercute négativement sur le rôle et l’efficacité de la force onusienne, comme l’avait souligné M. Annan dans son rapport du 30 avril. Le secrétaire général de l’Onu avait précisé sur ce plan que l’opération de réduction des effectifs des Casques bleus devait intervenir en tenant compte des appréhensions libanaises à ce propos. Dans la pratique, le nombre de Casques bleus finlandais en poste au Liban-Sud sera réduit de 350 hommes dès le début du mois d’août. Parallèlement, le contingent hollandais se retirera entièrement en octobre ou novembre prochain. À partir de cette date, les effectifs de la Finul seront réduits à près de 3 600 hommes, contre 4 500 actuellement. L’affaire de la cassette vidéo Le demande libanaise de reconduction du mandat de la Finul intervient à un moment où la force onusienne traverse depuis quelques jours une phase difficile en raison de l’affaire de la cassette vidéo filmée par un Casque bleu indien lors de l’enlèvement par le Hezbollah, le 7 octobre dernier, de trois soldats israéliens dans le secteur des fermes de Chebaa. Israël a demandé officiellement à l’Onu que cette cassette lui soit remise. Le porte-parole de l’Onu a indiqué à ce sujet que M. Annan a rejeté mardi une demande que lui avait adressée, au cours d’une conservation téléphonique, le Premier ministre israélien Ariel Sharon en vue d’obtenir «une version non modifiée» du film. M. Annan a offert aux Israéliens de visionner la cassette – pas de la leur remettre – qui serait modifiée pour obscurcir les visages des individus (du Hezbollah) impliqués dans l’enlèvement des trois soldats israéliens. Le porte-parole de l’Onu, Fred Eckhard, a souligné à ce propos qu’il s’agissait «d’une offre finale» de Kofi Annan, en dépit des demandes répétées d’Israël pour que l’Onu lui remette l’original. Le ministre israélien sans portefeuille Danny Naveh est revenu hier à la charge sur ce plan, soulignant que l’État hébreu continue de réclamer la version non censurée de cette cassette, «car il s’agit d’une affaire humanitaire concernant trois de nos soldats enlevés et non d’une affaire politique». «Les responsables de l’Onu doivent choisir : ou ils se trouvent dans le camp des terroristes et des criminels internationaux ou dans celui des victimes du terrorisme», a ajouté M. Naveh. Face à l’insistance d’Israël à obtenir le film en question, non censuré, le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, a lancé une véritable mise en garde à l’Onu, affirmant que les Casques bleus de la Finul seraient considérés comme des «espions» (à la solde d’Israël) si la cassette était remise à Israël. Cette affaire a manifestement embarrassé les responsables onusiens. M. Annan a ainsi ordonné une enquête interne sur «la mauvaise gestion» de l’affaire de la vidéo du fait qu’elle a provoqué une polémique avec le gouvernement israélien. Le porte-parole de l’organisation Fred Eckhard a expliqué cette enquête par «l’embarras» et «l’atteinte à la crédibilité» de l’Onu provoqués par cette affaire. L’enquête a été confiée au secrétaire général adjoint chargé de la gestion, Joseph Connor, qui devra rendre un rapport «dès que possible», a-t-il dit. Cette décision de M. Annan d’ouvrir une enquête sur ce plan a été favorablement accueillie par l’État hébreu. «Le ministre de la Défense Binyamin Ben Eliezer est satisfait de la décision de l’Onu annoncée ce soir (hier) à New York d’ouvrir une enquête sur cette affaire de cassette», indique un communiqué du ministère israélien de la Défense. «M. Ben Eliezer est convaincu qu’il s’agit d’une décision allant dans le bon sens, mais Israël continue d’exiger que cette cassette lui soit transmise dans son intégralité ainsi que tout autre document en possession de l’Onu susceptible d’éclairer les circonstances de l’enlèvement de ses soldats», ajoute le texte. Les États-Unis, note-t-on, ont appuyé la position de l’État hébreu dans cette affaire. Le représentant américain au Conseil de sécurité, Cameron Hume, a ainsi estimé que les Nations unies devraient fournir effectivement à Israël une version non censurée de la cassette. Les autres ambassadeurs siégeant au Conseil de sécurité ont déclaré ne pas vouloir intervenir ou prendre position dans cette affaire.
Le Liban a officiellement demandé une reconduction du mandat de la Finul pour une nouvelle période de six mois, à compter du 1er août prochain. C’est ce qu’a déclaré hier le chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud, qui a indiqué que dans la note qu’il a adressée au secrétariat général de l’Onu, le Liban a mis l’accent sur son attachement à la présence et au rôle...