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Actualités - CHRONOLOGIES

INAUGURATION - Deuxième festival international du cerf-volant hier soir au centre Dunes - Vols au bout d’un fil

C’est en présence de Ghassan Salamé, ministre de la Culture et de l’Enseignement supérieur, et dans le cadre de l’année de la francophonie, qu’a été inauguré hier, au centre Dunes, le deuxième Festival international du cerf-volant. Organisé par l’association libanaise Ciel et Vent, cet événement propose, jusqu’au lundi 15 juillet, des démonstrations, des ateliers et des expositions réalisées avec la collaboration de cerfs-volistes étrangers. Parmi eux, se trouvaient déjà à Beyrouth Frédéric Pouillaude, organisateur du plus grand festival d’Europe en la matière dans les villes de Berck-sur-Mer et de Dieppe ; Claude Quessada, aérophotographe ; Olivier Raymond, créateur suisse de cerfs-volants insolites ; enfin, Ibrahim Khan, Mohammed Akil et Omar Hussein, cerfs-volistes indiens, sont venus montrer la technique du combat de cerf-volant ainsi que le plus petit modèle existant au monde. Le prétexte Le point commun des cerfs-volistes : une passion intarissable, tant pour la technique que l’art. Le Français Frédéric Pouillaude en est un bon exemple : il y a 15 ans, cet ancien responsable du développement touristique et culturel des communes a délaissé sans l’ombre d’un regret ses fonctions officielles pour se consacrer à ce qu’il appelle en souriant un «prétexte» : «Quand j’occupais mon poste de responsable, les villes de Dieppe et de Berck-sur-Mer ont choisi, pour mettre en valeur leur image, de privilégier le thème du vent», explique-t-il. «En même temps, on redécouvrait la photographie aérienne : c’est de cette manière qu’est né le premier festival du cerf-volant à Berck-sur-Mer. J’y ai effectué mon premier vol et j’ai été immédiatement mordu». Frédéric Pouillaude possède près de 2 000 pièces et fait partie des trois uniques collectionneurs français, dont le nom le plus célèbre est celui d’André Cassagnes. «C’est lui qui m’a appris à voler», poursuit M. Pouillaude. «C’était donc normal pour moi de venir présenter à Beyrouth une partie de sa collection personnelle». Et c’est celle-ci que le public pourra découvrir, jusqu’au 15 juillet, au centre Dunes : «André Cassagnes, qui ne vole plus à cause de son âge, a protégé ses créations de la copie en brevetant les jonctions entre les tiges», poursuit son élève. «Les imitations sont donc plutôt rares», explique-t-il en montrant des pièces aux formes étonnantes et multicolores. Cerf-volant de curiosité ou de combat ? «Qu’est-ce que voit un cerf-volant ?» : André Quessada, aérophotographe depuis 15 ans, a résolu la question qu’il se posait depuis longtemps. Ses clichés qui, selon ses propres termes, «n’ont pas de prétention artistique», sont tout de même impressionnants : pris à une hauteur moyenne de 150 mètres, ils offrent une occasion unique de survoler à très basse altitude des agglomérations et d’en montrer des aspects inattendus. «Ce sont des photos de curiosité», conclut-il en souriant avant d’aller aider au montage d’un cerf-volant en forme de roue. Le cerf-volant de combat fait partie d’une des traditions très anciennes de l’Inde : «C’est un véritable commerce», explique un des participants, Omar Hussein. «À l’occasion de grandes fêtes, principalement dans le nord du pays, aux mois de janvier, juillet et août, des villes entières participent à ces combats, toutes générations confondues». Confectionnés uniquement en papier et en tiges de bambou, ces objets fragiles n’ont qu’une vie, celle du combat. Mais la passion du jeu est telle que certains Indiens vont jusqu’à laisser la moitié de leur salaire, pourtant très modeste, dans leur achat. Le cerf-volant indien est plutôt petit, entre 10 et 40 centimètres environ de longueur. Le fil qui le retient est en revanche très long : près d’un kilomètre et est aussi tranchant qu’un fil à couper le beurre, pour sectionner celui de l’adversaire. Une technique très particulière et surtout très spectaculaire qu’Ibrahim Khan, Mohammed Akil et Omar Hussein montreront les vendredi 13, samedi 14 et dimanche 15 juillet à Byblos, à Beyrouth et à Tripoli. À ne pas manquer. Quelques heures avant l’inauguration officielle, Frédéric Pouillaude et Claude Quessada ont fait une démonstration de vol sur la plage de Ramlet el-Baïda, avec un cerf-volant immense. Juste histoire de réveiller des envies et peut-être aussi des vocations, en attendant, les jours prochains, un programme chargé entièrement consacré au plaisir du vol au bout d’un fil. • Renseignements : Ciel et Vent : 03- 702 422 (Sami Sayegh)
C’est en présence de Ghassan Salamé, ministre de la Culture et de l’Enseignement supérieur, et dans le cadre de l’année de la francophonie, qu’a été inauguré hier, au centre Dunes, le deuxième Festival international du cerf-volant. Organisé par l’association libanaise Ciel et Vent, cet événement propose, jusqu’au lundi 15 juillet, des démonstrations, des...