Les suspicions du Hezbollah

Le Hezbollah a dénoncé la décision de l’Onu de permettre à Israël de visionner la vidéo filmée. Le parti islamiste s’est ainsi aligné sur l’attitude des autorités libanaises. Cette décision «nous amène, quel que soit le contenu de cette cassette, à nous poser des questions sur le rôle que jouent les Nations unies dans la transmission d’informations à Israël», affirme le Hezbollah dans un communiqué. Il ajoute qu’un de ses responsables, Wafic Safa, a rencontré à ce sujet le représentant personnel du secrétaire général de l’Onu au Liban, Staffan de Mistura. De son côté, le député Ammar Moussaoui a estimé qu’en réclamant la vidéo des Nations unies, l’État hébreu tentait d’exercer des pressions sur l’organisation. «L’Onu n’a pas le droit de transmettre à l’ennemi des informations du territoire libanais», a-t-il ajouté avant d’inviter l’organisation à «coopérer avec le Liban». Le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, M. Mohammad Raad, a déclaré samedi à la presse que «les combattants du Hezbollah n’avaient pas utilisé de véhicule de la Force intérimaire des Nations unies au Liban lors de la capture des soldats israéliens». M. Raad a d’autre part affirmé que les images diffusées vendredi par la télévision israélienne, montrant des photographies supposées de trois soldats enlevés au Liban, «étaient un faux». «Il s’agit d’une mise en scène montée par Israël pour impliquer les Nations unies et pour obtenir un échange de prisonniers aux conditions israéliennes», a-t-il ajouté. Sur les documents en noir et blanc diffusées par la télévision israélienne, on distingue des blessés sur des lits d’hôpital sans qu’il soit possible de les identifier.