Diaspora - Un projet de la Ligue maronite, en collaboration avec la NDU - « Retour aux sources » pour les jeunes émigrés d’origine libanaise

Près de cinquante jeunes émigrés maronites venant du Brésil et du Mexique ont entamé un séjour d’un mois au Liban, dans le cadre du projet «retour aux sources», lancé par la Ligue maronite, en collaboration avec l’Université Notre-Dame de Louaizé (NDU). Les grandes lignes de ce projet ont été annoncées au cours d’une conférence de presse que le président de la Ligue maronite, l’émir Harès Chéhab, a tenue hier matin au siège de la Ligue, à Dora, en présence des membres du comité exécutif de la Ligue et des jeunes Mexicains et Brésiliens concernés par le projet. Ces jeunes émigrés maronites, d’origine libanaise, seront reçus pour un mois par des étudiants libanais de la NDU, qui les accueilleront dans leurs foyers. Des cours d’été seront gratuitement dispensés à la NDU, avec pour objectif de faire connaître le Liban sous toutes ses faces : culturelle, géographique, historique, économique, religieuse, sans oublier le côté culinaire et pittoresque. Des cours de langue arabe sont également prévus. «La Ligue maronite s’étend aux pays d’immigration». Ces par ces mots du patriarche maronite Nasrallah Sfeir que le président de la Ligue maronite a commencé sa conférence de presse. «Le rite maronite ne se limite pas à la géographie du Liban, mais se perpétue, par le truchement des valeurs et usages maronites, à travers les générations maronites dispersées dans le monde», a-t-il poursuivi. S’adressant aux jeunes Mexicains et Brésiliens directement, M. Chéhab a souhaité qu’ils portent le Liban «dans leurs cœurs et leurs consciences» et qu’ils soient «les apôtres d’un pays message, ainsi que l’a exprimé le pape Jean-Paul II». «Un message d’amour, de dialogue et de paix», a-t-il ajouté. Il a également appelé ces jeunes à ne pas considérer leur présence au Liban comme une simple station, mais plutôt comme le début d’un nouvel engagement envers la terre de leurs ancêtres. «C’est un retour aux sources, aux racines, un retour à la découverte d’une identité. C’est l’affirmation d’une appartenance à une civilisation, à une culture et à un style de vie qualifiés de maronites», a-t-il insisté. «L’une des richesses du Liban, a noté M. Chéhab, réside dans la dispersion de ses fils un peu partout dans le monde (…) C’est pourquoi nous avons pris l’initiative de ce “retour aux sources”, ayant foi dans la nécessité d’insister, dans notre travail, sur les jeunes maronites d’origine libanaise ; ce qui signifie essentiellement les sensibiliser à “la question libanaise” et leur faire connaître le patrimoine libanais et maronite». S’étendant quelque peu sur le projet «retour aux sources», M. Souhail Matar, représentant l’Université Notre-Dame de Louaizé, a précisé que des cours seront dispensés gratuitement aux jeunes Brésiliens et Mexicains pendant un mois, afin de leur donner une vision réelle et globale du Liban : histoire, géographie, civilisation, patrimoine culturel… et même certains problèmes vécus quotidiennement. Profitant d’un intermède dû à une coupure de courant, M. Matar a plaisanté : «Nous débutons par cette panne : une coupure d’électricité. Nous supportons depuis une vingtaine d’années ce genre de problèmes. Mais le Liban demeurera malgré tout le pays de la liberté, de la démocratie et de la beauté». La conférence s’est terminée par une projection de diapositives, préparées par le professeur Khalil Karam, membre du comité exécutif et président de la commission politique de la Ligue maronite, qui a retracé les objectifs, la structure et la mission de la Ligue maronite, ainsi que son rôle dans les relations internationales et sur la scène libanaise.